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Obama déménage au Tiergartenstrasse 4, Charlottenberg, Berlin

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Dans la période de l’entre-deux-guerres, la montée des dictatures fascistes en Europe [ Benito Mussolini (1922), Antonio Salazar (1932), Adolf Hitler (1933), Francisco Franco (1939), Pierre Laval (1940) ] ont certes fait l’objet de nombreux textes historiques, mais combien d’historiens ont jugé bon de jeter la lumière sur les réseaux de l’oligarchie financière qui ont créé de toutes pièces ces personnalités monstrueuses ?

Cette question revêt toute son importance alors qu’aujourd’hui nous faisons face à l’effondrement du système financier et monétaire international.

En 1945, lorsqu’on réalisa toute l’ampleur des crimes nazis et, qu’en 1946, on entendit les témoignages des médecins nazis au Tribunal de Nuremberg, un sentiment d’horreur s’éleva en l’Allemagne et de par le monde. La communauté internationale, d’une seule voix, prononça ces paroles qui portent aussi le poids d’une obligation sacrée : « L’euthanasie, plus jamais ! »

Cette indignation morale généralisée d’après-guerre s’est-elle atténuée aujourd‘hui ? Les nouvelles générations qui démontrent une incuriosité pour l’histoire en général, perçoivent la Shoah à travers le prisme d’une mémoire historique étiolée. Pourra-t-on empêcher que se reproduise à l’échelle mondiale de telles périodes sombres de l’histoire ?

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les génocides se multiplient et l’on discute ouvertement dans les parlements le retour de l’euthanasie !

En effet, alors que les Nazis appelaient leurs politiques « donner la mort par compassion », « Gnatendodt » ceux qui, aujourd’hui, proposent l’euthanasie appellent cela « mourir dans la dignité ». La réalité inexorable reste la même.

Bien avant Hitler, il y eu Napoléon Bonaparte qui mis l’Europe à feu et à sang. Bonaparte était une marionnette inconsciente de l’Empire britannique au même titre qu’un Obama l’est aujourd’hui !

Notre culture ainsi que notre système d’éducation nous empêchent de comprendre la bataille plus que millénaire entre république et empire : nos populations sont présentement incapables de distinguer entre, d’une part les principes qui sous-tendent la Constitution américaine et, d’autre part la conception bestiale de l’homme qui est au coeur de l’ idéologie impériale.

La faillite du groupe bancaire Inter-Alpha, centré dans « la City », va engendrer un nouvel âge des ténèbres à moins d’appliquer le principe hamiltonien de la Constitution américaine appelé Glass-Steagall.

Nos élus quant à eux, doivent « s’armer » de ces mêmes principes d’économie politique du « système américain » original pour faire la guerre à l’axe monétaire Londres-Wall Street. Leur inaction et manque de leadership à ce moment crucial de l’histoire mènerait à des renversements de gouvernements et l’imposition par « la City » de nouveaux régimes fascistes pour le monde trans-atlantique.

Un site Web pour accélérer la destruction de l’Empire britannique

Au-delà de cet éditorial, nous vous invitons à consulter notre site www.comiterepubliquecanada.ca qui a été conçu spécifiquement pour que nos concitoyens puissent apprendre le maniement « des armes intellectuelles, comme l’ont fait les humanistes du passé », (1) qui sont essentielles pour assurer la victoire décisive contre l’Empire britannique d’aujourd’hui - le groupe bancaire Inter-Alpha (2) et ses politiques de génocide.

Notre éditorial daté du 4 juillet 2010, publié également sur www.centpapiers.com et www.vigile.net , « “L’Empire Américain” est un Mythe » (3) demeure une bonne introduction aux politiques qui peuvent contrer l’Empire britannique et relancer l’économie mondiale sur une base plus juste.

Une analyse clinique de la personnalité narcissique du Président Obama et de la nécessité de révoquer constitutionnellement sa présidence, (en invoquant la section 4 du 25è amendement à la Constitution américaine), est également détaillée sur notre site web. (4)

Les études sur les intérêts financiers vénitiens derrière Mussolini, (5) ainsi que la recherche originale de notre historien Anton Chaitkin, maintes fois citée sur d’autres sites, sur le financement d’Hitler par les intérêts de Wall Street (6) liés au grand-père de W. Bush, Prescott Bush, se trouve dans la section De Venise à l’Empire Britannique Aujourd’hui. Dans cette section se trouve également l’analyse des documents déclassifiés du renseignement de l’Armée américaine sur le mouvement de la Synarchie (7) derrière le gouvernement de Vichy.

Mais avant tout, il faut savoir que l’élite financière britannique a admis (8) que si les États-Unis devaient passer une loi Glass-Steagall modelée sur celle de Franklin Delano Roosevelt (9), s’en serait fini de leur Empire et que cette législation représente à leurs yeux un casus belli.

Gotterdämerung : Euthanasie 1939 et 2011

Dans l’éditorial du 14 avril publié à nouveau le 17 septembre 2010 (10) nous avions démontré que le projet de loi d’Ottawa (c-562) pour décriminaliser l’euthanasie occasionnerait une dérive médicale vers des pratiques nazies. Nous reprenons ici le passage sur Le procès des médecins au Tribunal de Nuremberg :

Actuellement, aux États-Unis et ailleurs dans le monde, nous assistons à la mise sur pied de « conseils indépendants de médecins et d’experts de la santé » qui décident de l’accès aux soins de santé en fonction de critères « coût-efficacité ». Le dernier conseil à voir le jour est la partie « non-négociable » du plan de réforme de la santé du Président Barack Obama : le Independent Payment Advisory Board (IPAB).

Ces conseils sont modelés sur le tristement célèbre programme d’euthanasie « T-4 » imposé en 1939, par Adolf Hitler, et pour lequel les médecins nazis furent jugés à Nuremberg.

Comme le décrit Bruno Halioua dans son livre Le Procès des Médecins de Nuremberg (11) :

« Le point de départ du programme d’euthanasie (“Aktion T-4”) est un décret signé par Hitler en octobre 1939, chargeant le Reichsleiter Bouhler et le docteur en médecine Karl Brandt de permettre à certains médecins qui sont “désignés nominativement … d’accorder une mort de grâce à des malades qui, dans les limites du jugement humain et sur la base d’un examen critique de leur maladie, doivent être considérés comme incurables”. Cet ordre, qui marque le début d’un programme d’euthanasie censé demeurer secret, a symboliquement été antidaté au 1er septembre 1939, jour de l’entrée des troupes allemandes en Pologne. Ce programme, désigné sous le nom de code “T-4”, (12) est mis en place dans la continuité des stérilisations forcées et des euthanasies d’enfants. Deux accusés (Victor Brack et Karl Brandt) doivent s’expliquer au procès des médecins de Nuremberg sur les meurtres des malades psychiatriques. »

« … Il a été décidé d’accorder une mort “miséricordieuse” “Gnadentod” aux adultes considérés par le régime hitlérien comme des “enveloppes humaines vides”, des “existences fardeaux”, ou des “vies indignes d’être vécues”.

« … Dix jours après l’interruption officielle de l’élimination des malades mentaux (24 août 1941), les premières opérations de gazage débutent à Auschwitz. Tout le personnel impliqué dans l’“Aktion T4” s’investira désormais dans un nouveau programme : l’extermination des Juifs ».

Quoique les bio éthiciens, économistes, et autres architectes des coupures en santé dictées par un système financier en faillite, utilisent aujourd’hui un jargon aseptisé, il ne peut y avoir de doute sur leurs intentions pour quiconque a étudié les documents juridiques publiés à la suite du procès des médecins nazis jugés à Nuremberg.

Pour ces adeptes du « cost effective research » l’argent dépensé sur des patients, dont la guérison sera très lente, représente une dépense « inefficace » dans un monde de ressources limitées. Les patients visés sont les personnes âgées et ceux souffrant de maladies chroniques : les mêmes groupes qui furent ciblés par le programme nazi T-4.

Bien sûr, la politique de pillage de la santé publique doit être, au préalable, justifiée politiquement à travers un argument qui invoque l’intérêt national et un soi-disant « principe philosophique ».

Les déclarations répétées de nos gouvernements selon lesquelles ils ont l’intention de prendre des « décisions difficiles », afin de sabrer dans les dépenses médicales, incluant par des moyens qui vont éliminer les traitements pour les gens âgés ou incurables, ne laissent rien à l’imagination. Nos gouvernements sont saisis d’une mentalité « utilitariste » nazie !

1er Janvier 2011, Obama fait passer en force les testaments biologiques pour les vieux

Helga Zepp-LaRouche, présidente de l’Institut Schiller en Allemagne, a lancé, le 31 décembre, un appel international (13) pour contrer l’abdication des médecins allemands et l’austérité criminelle outre-atlantique par la Présidence Obama. En voici quelques extraits :

Or nous voici, soixante-cinq ans plus tard, confrontés à un possible retour de cette politique, où l’on passerait d’une pratique de rationnement de soins plutôt clandestine à une pratique ouvertement régulée, visant certaines catégories de patients déjà privés depuis longtemps des soins adéquats, et qui verraient leur situation se dégrader encore davantage.

En Allemagne, les dernières déclarations du président de l’Ordre des médecins, le professeur Joerg Dietrich Hoppe, représentent à cet égard une véritable rupture de la digue qui avait empêché ces idées de se répandre à nouveau et pourraient bien nous entraîner une fois de plus dans cette direction. Un changement de mentalité au sein du corps médical est en train de mener à un changement de déontologie concernant le suicide assisté. Si cela aboutit, il deviendra impossible de défendre l’idée que le suicide assisté est hors la loi car contraire à toute éthique médicale.

Cette déclaration du Professeur Hoppe a été faite à peine quelques jours avant que le Dr Donald Berwick, le directeur du Centre des services Medicare et Medicaid aux États-Unis, nommé par le Président Obama, n’introduise une nouvelle régulation qui entrera en vigueur dès le 1er janvier 2011, accordant des incitations financières aux médecins qui, sous prétexte d’une planification de fin de vie, réussiront à persuader autant de patients que possible de renoncer à des soins essentiels à leur survie. Or, c’est précisément cette mesure qui avait été rejetée par le Sénat américain lors des débats sur la réforme de la santé présentée par Obama, après que Lyndon LaRouche eut fait remarquer que cette politique était tout à fait dans la tradition de la politique « Tiergarten 4 » décrétée par Adolf Hitler en 1939.

Cette politique qui refait surface, déguisée en nouvelle régulation – contournant ainsi le Congrès – créera, dans le contexte des politiques d’austérité brutale qui sont imposées actuellement et en combinaison avec l’IPAB, la Commission indépendante de conseil sur les financements de la santé (surnommée par beaucoup, aux Etats-Unis, les « tribunaux de la mort »), une mécanique mortelle qui subordonne la valeur de la vie humaine à son simple coût financier.

Gilles Gervais
Président du Comité pour la République du Canada
ecrivez@comiterepubliquecanada.ca

Notes :

(1) Lettre Ouverte aux Canadiens (http://www.committeerepubliccanada.ca/CRCLettreouverteauxCanadiens.htm)

(2) Christine Bierre : « Inter-Alpha et le complot contre Bretton Woods ».
(http://www.committeerepubliccanada.ca/InterAlphaetlecomplotcontreBrettonWoods_BET.htm)

(3) www.centspapiers.com Gilles Gervais : « “L’Empire Américain” est un mythe ».
(http://www.centpapiers.com/%c2%ab-l%e2%80%99empire-americain-%c2%bb-est-un-mythea/18860)

(4) « Barack Obama et le 25è Amendement ». (http://www.committeerepubliccanada.ca/ObamaAndThe25thAmendment.htm)

(5) John Hoefle : « The Inter-Alpha Group : Nation-Killers for Imperial Genocide ».
(http://www.committeerepubliccanada.ca/TheInterAlphaGroupNationKillersforImperialGenocide.htm)

(6) Anton Chaitkin : « The Hitler Project ». (http://www.committeerepubliccanada.ca/PDF/TheHitlerProject_AntonC_2006.pdf)

(7) Dossier S&P : « Après les Trentes Glorieuses, Synarchie Financière et Dérives Fascistes ».
(http://www.committeerepubliccanada.ca/PDF/Synarchie_financiere_et_derives_fascistes.pdf)

(8) Lyndon LaRouche, October 1, 2010 : « Sleepers Awake ! The Situation Is Not Quite Hopeless ».
(http://www.committeerepubliccanada.ca/SleepersAwake_TheSituationIsNotYetHopeless.htm)

(9) Lyndon LaRouche, 12 avril, 2010 : « Glass-Steagall : liquider la finance folle, rétablir le crédit public ».
(http://www.committeerepubliccanada.ca/GlassSteagallliquiderlafinancefolleretablirlecreditpublic_Les%20_ecrits_de_Lyndon_LaRouche.htm)

(10) Éditorial du 17 septembre, 2010 : « Au Nom de la Mémoire Historique : “L’Euthanasie, Jamais Plus !” »
(http://www.committeerepubliccanada.ca/AUNOMDELAMEMOIREHISTORIQUE_l_euthanazie_jamais_plus.htm)

(11) Bruno Halioua : Le Procès des Médecins de Nuremberg, Coll. Espace Éthique, Vuibert, 2007, Paris, 211 pages.

(12) Abréviation de l’adresse de la « commission de travail des établissements de soins et de cures du Reich », chargée d’organiser la liquidation des malades, domiciliée à la chancellerie au Tiergartenstrasse 4, à Charlottenburg, Berlin.

(13) Helga Zepp-LaRouche : « Santé : L’Allemagne ne veut plus revivre le cauchemar nazi ».
(http://www.committeerepubliccanada.ca/SanteLAllemagnneveutplusrevivrelecauchemarnazi.htm)

Post-Scriptum :

***** FLASH *****

Obama recule sur les testaments biologiques, le combat contre le fascisme financier continue !

06.01.11 (Nouvelle Solidarité) – Nos amis américains du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche, qui furent les premiers à dénoncer les similitudes entre la réforme de la santé Obama et la politique du T-4 d’Hitler, nous ont confirmé hier soir que la Maison Blanche va retirer l’incitation annuelle au refus des soins de fin de vie qui devait discrètement entrer en vigueur cette semaine. En novembre, Donald Berwick, chef du programme Medicare (couverture santé publique pour les plus de 65 ans et les malades chroniques), nommé unilatéralement par Obama en juillet, avait réintroduit dans les directives ministérielles le tristement célèbre article 1233 du projet de réforme pourtant rejeté par le Congrès – une procédure totalement illégale.

« Cette victoire importante mais limitée, précise le LaRouche PAC dans un communiqué , intervient au moment où s’intensifie le combat international contre le retour du programme T-4 d’Hitler dans les politiques actuelles. » L’article 1233 avait été réintroduit en douce sous la pression des démocrates Earl Blumenauer et Jay Rockefeller auprès de Berwick. Rappelons qu’en 2009, lors des débats parlementaires, Blumenauer et Rockefeller sont allés jusqu’à proposer que des testaments de fin de vie soit rédigés pour les enfants pauvres couverts par le programme public CHIP. Ils n’eurent néanmoins aucun mal à convaincre Berwick, puisque ce dernier a activement participé sous le gouvernement de Tony Blair, à l’élaboration du programme NICE pour le rationnement sélectif des soins et l’euthanasie active. Appelez-le d’ailleurs « Sir » Donald Berwick puisqu’il fut adoubé par la Reine d’Angleterre Chevalier commandeur de l’ordre de l’Empire britannique en 2005, pour services rendus !

« Néanmoins, met en garde le LaRouche PAC , le combat contre la politique d’Obama de “bouches inutiles” est loin d’être terminé, et ne le sera pas tant qu’Obama ne sera pas évincé de son poste. Sa réforme de la santé et les directives pour son application sont basées sur les mêmes considérations que la politique de santé T-4 d’Adolf Hitler ; à savoir qu’il y aurait des “vies ne valant pas la peine d’être vécues” et qu’il doit y être mis fin pour des raisons de coûts budgétaires. Au nom des “résultats qualitatifs”, des “prescriptions basées sur la valeur”, de la “recherche en efficacité comparative”, et avec la pire de ses mesures qu’est la création du Conseil indépendant sur les remboursements (IPAB), la réforme Obama vise à supprimer les soins médicaux destinés aux malades et aux vieux. »

D’ailleurs, l’incitation aux refus de soins de fin de vie subsiste toujours : certes, elle ne sera pas annuelle, mais fera partie de la visite de bienvenue du programme Medicare ( « welcome-to-Medicare ») et du Système de rapports qualités fournis par les médecins Medicare ( Medicare’s Physician Quality Reporting System) et pour lesquels ces derniers seront récompensés selon le pourcentage de patients qu’ils convaincront de signer un testament biologique (« living wills ») ou un « Ordre de ne pas ressusciter » (Do Not Ressuscitate Order – DNR).

L’Etat américain entend donc bien, au nom de l’équilibre budgétaire, mettre la pression sur les jeunes retraités et les malades chroniques pour qu’ils choisissent d’en finir au plus tôt, Medicare, Medicaid et la Social Security étant pour Obama et ses nouveaux alliés républicains dans l’austérité, « la cause première du déficit ».