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L’ancien chef du Mossad Efraim Halevy appelle au dialogue des civilisations

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Lors d’une présentation spéciale au Woodrow Wilson Center à Washington, D.C., hier, l’ancien chef du Mossad Efraim Halevy a prononcé un discours très inspirateur sur la méthode que doivent adopter les chefs d’Etat actuels pour éviter la guerre. Son discours n’est pas encore disponible sous forme écrite, mais nous en résumons ici les points essentiels.

Développant ses idées sur le thème « L’Iran, la Palestine et le printemps arabe : un point de vue israélien », Halevy a commencé par décrire l’instabilité extrême régnant aujourd’hui dans la région, une instabilité tellement grande qu’un acte d’un seul individu peut déclencher un conflit majeur. Il a attribué cette situation à deux faits nouveaux, survenus au cours de l’année dernière, qui sont qu’aucun pays de la région n’a de contrôle effectivement souverain sur son propre territoire, incluant l’Arabie Saoudite, et que la Russie est redevenue une puissance influente dans la région, introduisant une dynamique plus internationale.

Halevy a conclu sa présentation sur la situation iranienne en disant que le pays traverse une période très difficile, qu’il se trouve sous une immense pression de toutes les parties du monde, et qu’il souffre des effets des sanctions, entre autres choses.

La Russie, la Chine et l’Occident sont d’accord sur le fait que l’Iran ne devrait pas avoir d’armes nucléaires, a-t-il rappelé, mais leur désaccord est sur la manière de garantir un tel résultat. Il faudrait donner à l’Iran une voie de sortie honorable et dans la dignité. La confrontation ne marchera jamais, il faut un véritable dialogue de civilisations.

Lors de la période de questions, portant en grande partie sur l’Iran, Halevy a développé certains points supplémentaires.

L’un est que l’Iran ne constitue pas une menace existentielle pour Israël, et aucune autre nation de la région non plus. Ensuite, les Iraniens ne sont pas suicidaires, leur politique reste rationnelle. Enfin, chaque fois qu’Israël trace une ligne rouge, il se retrouve en eau trouble, et dans le cas du programme nucléaire iranien, une telle attitude ne sera pas bénéfique pour Israël.

Il a terminé en exhortant les chefs d’Etat à tout faire pour empêcher la guerre, ajoutant que ceux-ci doivent être avant tout orientés vers les solutions et non vers la guerre.