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Bassam Tahhan : Fabius continue à soutenir les djihadistes en Syrie !

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Christine Bierre

Alors que la guerre contre les djihadistes au Mali bat son plein, Laurent Fabius se permet, sans aucun état d’âme, d’organiser à Paris, le 28 janvier, une réunion de la Coalition nationale syrienne et déclare que le groupe Al-Nusra, issu d’Al-Qaïda, qui mène la guerre contre Bachar Al-Assad pour le compte des pays occidentaux, dont la France, ne serait qu’un groupe "très minoritaire" !

Dans une interview à la radio iranienne en langue française, Bassam Tahhan, Professeur de civilisation arabe dans les grandes écoles en France, et spécialiste en géopolitique, dénonce le double langage de la France.

Il y a quelques jours c’est le Ministre des affaires étrangères russe, Serguei Lavrov, qui a réagi dans le même sens, au cours d’une conférence de presse, où il a clarifié que la Russie n’avait pas proposé officiellement à la France de l’aider à acheminer des troupes au Mali."Quand mon collègue Laurent Fabius m’a appelé (...), il m’a demandé s’il y avait des possibilités de fournir des services de transport, je lui ai répondu ce qui suit : nos compagnies privées, comme Volga-Dniepr, AirBridgeCargo, Skol ont plusieurs contrats, notamment avec le ministère français de la Défense et les ministères de l’Intérieur de différents pays africains", a déclaré M. Lavrov."Cela relève de leur décision, ce sont des projets commerciaux."

Surtout, Serguei Lavrov a fait part des inquiétudes de Moscou sur la "déstabilisation de la région du Sahel", notant que "l’instabilité en Afrique du Nord déborde justement là-bas". Retournant le couteau dans la plaie il a rappelé que "ceux qui combattent au Mali, la France, les Africains, sont ceux qui ont renversé (le leader libyen Mouammar) Kadhafi et ont armé des gens pour renverser Kadhafi".

Exprimant son impatience, Serguei Lavrov a conclu en disant : "Nous espérons que la situation au Mali sera stabilisée et que les pays africains déploieront leur opération prochainement comme l’a autorisé le conseil de sécurité" de l’Onu".

L’interview audio de Bassam Tahhan