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NEOSSat : premier téléscope spatial conçu pour détecter et suivre les astéroïdes et les satellites

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Longueuil (Québec),(ASC)– Le 18 janvier, le satellite canadien (Satellite de surveillance des objets circumterrestres) est arrivé en Inde. Conçu par l’Agence spatiale canadienne (ASC), NEOSSat est le premier télescope spatial au monde permettant de détecter et de suivre les astéroïdes et les satellites. Il est prévu qu’il soit mis en orbite par le lanceur indien Polar Satellite Launch Vehicle (PSLV) dans une fenêtre de lancement qui s’ouvrira le 11 février.

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NEOSSat mesure environ 140 cm x 80 cm x 40 cm les mêmes dimensions qu’une grosse valise. Illustration gracieuseté de l’Université de Calgary.

En faisant le tour de la Terre toutes les 100 minutes et en scrutant l’espace à proximité du Soleil pour détecter des astéroïdes autrement presque invisibles, il améliorera significativement la surveillance des objets susceptibles d’entrer un jour en collision avec notre planète. Il offre également un potentiel sans précédent dans le domaine du suivi des débris spatiaux, illustrant en cela l’engagement qu’a pris le Canada d’assurer la sécurité de l’espace orbital pour le monde entier.

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Crédit photo : Gracieuseté Agence spatiale canadienne

Cette mission s’appuie sur l’expertise du Canada en développement de satellites compacts et de micro-satellites. NEOSSat pèse 65kg et a la taille d’une petite malle. Bien que son télescope de 15 centimètres soit d’une dimension relativement limitée, une fois en orbite au-dessus de l’atmosphère terrestre son format lui procurera un avantage décisif pour sonder le vide spatial à la recherche du plus petit signe d’astéroïde.

Un œil sur les astéroïdes

Le satellite, qui a la taille d’une valise, sera placé sur orbite à une altitude d’environ 800 kilomètres au-dessus de la Terre, d’où il cherchera des astéroïdes circumterrestres difficiles à détecter au moyen de télescopes au sol. De son point de vue orbital, il ne sera pas limité par le cycle jour-nuit et il pourra fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les centaines d’images que va générer chaque jour le satellite seront téléchargées et analysées au Centre des opérations spatiales de à l’Université de Calgary. Grâce à NEOSSat le Canada contribuera à l’effort international visant à cataloguer tous les astéroïdes circumterrestres, produisant ainsi de l’information qui sera essentielle pour cibler les nouvelles destinations de missions futures d’exploration spatiale.

Surveillance des débris spatiaux

Dans le deuxième volet de sa mission, le satellite surveillera les objets en orbite pour aider à minimiser les collisions entre ces objets. suivra la position des satellites et des « débris spatiaux » dans le cadre du projet (High Earth Orbit Surveillance System) de Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC). Il s’agira du premier microsatellite utilisé à cette fin. Contrairement aux télescopes au sol, présente l’avantage considérable de pouvoir suivre les satellites et les débris spatiaux dans un grand nombre d’endroits, sans être limité par son emplacement géographique, le cycle jour-nuit ou les conditions météorologiques. L’information produite par NEOSSat rehaussera la contribution du Canada aux efforts internationaux visant à maintenir la sécurité des biens canadiens et internationaux, civils et militaires.

Partenaires

NEOSSat est financé conjointement par l’Agence spatiale canadienne (ASC) et RDDC. Le satellite est construit par Microsat Systems Canada , avec l’appui de Spectral Applied Research et de COM DEV (autrefois connue sous le nom de Routes AstroEngineering). Les deux chercheurs principaux sont Brad Wallace Ph. D.de RDDC et Alan Hildebrand Ph. D. de l’Université de Calgary. Hildebrand dirige le projet de surveillance de l’espace circumterrestre avec l’aide de collaborateurs scientifiques de l’Université de la Colombie-Britannique, du Planetary Science Institute, de l’Université de l’Arizona, de l’Université de l’Ouest de l’Ontario, l’Université d’Hawaii, de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) et de la SAIC. Wallace dirige le projet de surveillance en orbite haute terrestre, ainsi que l’équipe scientifique chargée de suivre les satellites et les débris en orbite haute terrestre.