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Prométhée et les dieux de l’Olympe moderne
24 juillet 2010
Aujourd’hui, l’espèce humaine est à nouveau à la croisée des chemins. Un cancer financier planétaire, déjà en métastase, menace la survie même de l’humanité. La population du globe, que l’on estime être 6.8 milliards de personnes pourrait chuter à moins de 2 milliards d’ici deux générations. Le un ou deux milliards d’individus qui survivraient à ce vaste génocide serait réduit à mener une existence assez misérable, semblable à celle qui affligea les survivants de la pandémie de peste noire du milieu du XIVè siècle. « La peste noire qui décima la population européenne vers 1350 fut la conséquence de l’effondrement, en 1345, des grandes maisons bancaires florentines des Bardi et Peruzzi, l’élément déclencheur de la plus grande désintégration financière de l’histoire. » (1) LaRouche : « Fin de système : Il faut savoir sortir à temps ! » (2)Lyndon LaRouche, celui qui a eu l’« hubris » de défier les dieux de l’Olympe financier en ralliant de nombreux leaders à son plan de sortie de crise, Le Plan des Quatres Puissances, déclarait récemment : « ... Nous sommes à un moment où la situation pourrait vite basculer vers le pire, et pour longtemps. Pour empêcher cela, il faut agir vite, d’ici septembre 2010, pour imposer le remède Glass-Steagall (3) dans les principales nations, ...y compris les États-Unis libérés de cette marionette britannique qu’est Obama, afin d’établir un réseau solide de systèmes nationaux de banques de dépôts fonctionnant sur les bases strictes des critères de la loi Glass-Steagall . « C’est dans ce but que j’ai avancé une stratégie d’alliance réunissant, pour démarrer, les États-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde, (4) pour établir avec tous ceux qui voudront la rejoindre, un système international à taux de change fixe ». Le narcissisme du Président Obama s’est aggravéLe danger immédiat pour l’ensemble de la planète réside dans le fait que :
L’intervention Prométhéenne dans l’HistoireEschyle nous raconte dans son Prométhée enchaîné (5) , que sur l’ordre de Zeus, ce Titan fut enchaîné au sommet du Caucase par la Puissance et la Force, où un aigle lui rongeait le foie qui repoussait sans cesse. Quel crime avait-il commis pour endurer ce châtiment ? Il avait dérobé le feu aux dieux - « il déroba une étincelle au char du soleil » - et l’apporta aux Mortels, caché dans un roseau vide.
Mais avant tout, Prométhée leur apprit à se libérer de la tyrannie de la perception sensorielle et à cultiver le fruit de la pensée créatrice. Sans les interventions récurrentes de Prométhées dans l’histoire, le progrès de l’ homme aurait été minime. Sans le développement de Prométhées parmi les hommes, l’oligarchie financière et leurs sbires politiques auraient provoqué un nombre incalculable de génocides. Les nombreux dialogues de Platon dont le Timée, produisirent l’étincelle qui attisa les Renaissances d’Andalousie et de Florence. Benjamin Franklin fut surnommé le « Prométhée moderne » par ses admirateurs européens , non seulement pour ses travaux sur l’électricité, mais pour avoir transmis en terre d’Amérique le flambeau de la liberté républicaine qui allait éclairer le destin des habitants du Nouveau-Monde. 2010 : l’année du « Prométhée porte-feu » ?N’y a-t-il pas une dimension supérieure qui motive, au-delà de la bienveillance, de la compassion et de l’agape, le comportement de Prométhée ? Selon l’Académicien soviétique Vladimir I. Vernadsky (6) l’homme représente la troisième phase du développement de notre biosphère : après la lithosphère (le non-vivant ), la biosphère (le vivant) et, la noösphère (le domaine de la créativité humaine) . Comment transformer la noösphère ? Cela exige « la création d’une culture associée à une société dans laquelle l’espèce humaine n’est plus confinée à la Terre. Il s’agit d’opérer un changement de la relation entre l’homme et l’univers, permettant de développer de nouveaux principes nécessaires pour améliorer la vie sur Terre. » (7) En adoptant la mission de coloniser Mars (d’ici la fin du siècle) et de poursuivre l’exploration habitée de l’espace vers d’autres planètes, n’allons nous pas ainsi transformer fondamentalement l’identité même de l’homme ? Son champs d’activités deviendrait alors l’Univers entier : « L’Homme du Cosmos ! » Une telle mission nous motiverait à agir, dans un premier temps, comme « un Prométhée porte-feu », veillant au développement continuel des pouvoirs cognitifs de l’homme. En terme économique cela se traduit par une augmentation du potentiel relatif de densité de population, tant au niveau quantitatif que qualitatif. Le niveau de développement que Platon nommait les « âmes d’or », et que Dante dans sa Commedia identifiait comme les plus hautes sphères du paradiso, ne seront plus accessibles seulement à une infime minorité, mais deviendront le lieu commun de tous les hommes enfin libérés de la tyrannie des dieux de l’Olympe. Gilles Gervais Notes : (1) Gallagher : « Comment Venise orchestra le plus grand désastre financier de l’histoire ». (Dans la section : De Venise à l’impérialisme britannique). (2) Lyndon LaRouche, le 12 juillet, 2010 : « Fin de système : Il faut savoir sortir à temps ! » (Dans la page d’accueil - section tract ). (3) Lyndon LaRouche, le 8 février, 2010 : « Un Glass-Steagall global » . ( Dans la section Glass-Steagall/Un Nouveau Bretton Woods ) (4) Lyndon LaRouche, le 30 septembre, 2009, « Le Plan LaRouche pour sauver l’économie mondiale ». ( Dans la section Glass-Steagall/Nouveau Bretton Woods ) . (5) Ce « Prométhée enchaîné » est la partie centrale d’une trilogie qui débutait avec la pièce « Prométhée porte-feu » et se terminait avec le « Prométhée délivré » . (6) Vladimir I. Vernadsky, « L’autotrophie de l’humanité » 1925, (Dans la section Créativité : Art classique - science) . (7) voir le texte — « De la Lune à Mars : la nouvelle science économique— transcription du vidéo — partie 2 |