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Glass-Steagall
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Appel international pour rétablir un Glass-Steagall
Presqu’à mi-chemin : des appels à Glass-Steagall dans 23 états américains sur 50

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Une proposition de vœu a été introduite dans le parlement de l’Oregon le 3 juillet dernier, demandant aux Congrès américain de rétablir Glass-Steagall. Cette proposition conjointe, tant au niveau du Sénat de l’État que de la Chambre des représentants, a été présentée par le sénateur démocrate Chip Shields pour la chambre haute, et par les députés Alissa Keny-Guyer, Jessica Vega Pederson et Greg Smith pour la chambre basse.

Au total, 26 des 90 représentants des deux chambres se sont associés comme co-signataires de la proposition, soit 4 des 30 sénateurs et 22 des 60 députés. 20 parlementaires sont démocrates et 6 républicains.

Ceci amène à 23 (sur un total de 50) le nombre d’États où des initiatives similaires sont en délibération, soit dans une des deux chambres ou bien dans les deux.

Quatre États ont pour l’instant adopté un vœu final en faveur de Glass-Steagall (voir tableau ci-dessous).

Ce soutien sans précédent dans des institutions politiques à travers tout le pays a provoqué une nervosité certaine chez les banquiers, comme le montre la mobilisation de J.P. Morgan dans le Delaware il y a deux semaines, où des représentants de la banque se sont joints à des collègues d’autres institutions pour faire part de leur allergie à Glass-Steagall lors d’une audience dans le parlement de l’État.

Le site Delaware Online publiait d’ailleurs le 6 juillet une lettre d’une observatrice qui avait assisté à cette audience tenue par la Commission bancaire du Sénat du Delaware, où elle dénonce les pressions des « représentants des grandes banques, telles J.P. Morgan-Chase, Bank of America et autres mégabanques », qui cherchaient à « intimider nos sénateurs en disant qu’il serait peu judicieux pour le Delaware de soutenir une telle position à l’heure actuelle ». (Rappelons que le Delaware est un paradis fiscal pour les grandes banques et entreprises américaines.) Ainsi, les « grandes corporations bancaires ont exhibé leur pouvoir brutal et rappelé qu’elles contrôlaient 26 000 emplois  » dans l’État, laissant entendre qu’elles pourraient licencier massivement si un tel vœu venait à être adopté. « Au final les méga-banquiers ont prévalu et la proposition de vœu n’a pu sortir de la Commission.  »