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Avant Copenhague, Medvedev rencontre les opposants à la fraude du réchauffement climatique

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(Nouvelle Solidarité) – Alors que la Chine et l’Inde mènent la fronde contre un traité de Copenhague qui affaiblirait leur souveraineté nationale, le président russe a rencontré avant de s’envoler pour la capitale danoise, l’élite scientifique russe qui dénonce la fraude scientifique du réchauffement climatique.

Hier, Dimitri Medvedev s’est entretenu avec le président de l’Académie des sciences russe Youri Osipov et les académiciens Youri Israel et Nikolai Laverov. Osipov et Israel sont connus pour la bataille qui les a opposé au conseiller scientifique de Tony Blair, Sir David King, un partisan acharné du réchauffement climatique d’origine humaine. Osipov a expliqué à la chaîne russe internationale Russia Today : « Nous avons eu de vives discussions avec David King (…) En discutant des accords de Kyoto, nous avons insisté sur le fait qu’ils ne reposaient sur aucune base scientifique. Plutôt que d’écouter, il nous a mis une pression terrible. Pourquoi ne comprennent-ils pas la raison logique ? » Youri Israel a proposé une conférence parallèle aux sommets politiques pour que le réchauffement climatique puisse être débattu scientifiquement. Selon l’agence Itar-Tass, les trois scientifiques déplorent « la politisation artificielle et anti-académique du réchauffement climatique. »

Après cette rencontre, Medvedev a déclaré : « Je suis maintenant beaucoup mieux préparé pour me rendre au Sommet de Copenhague et j’y ferai état des opinions exprimées à l’Académie des sciences russe. » Il a ajouté qu’il comprenait leur souci de voir la Russie « entrer dans un jeu politique lancé par d’autres » sous de « nobles » prétextes, évoquant les machinations qui ont lieu autour du débat sur le climat.

Selon l’agence Ria Novosti, Medvedev a précisé que la question climatique « doit être traitée conjointement, sur la base des connaissances scientifiques et de prévisions réalistes », une allusion probable au Climategate et aux méthodes statistiques des principaux experts du GIEC. « Il y a tant d’intérêts impliqués, tant politiques qu’économiques, mais aussi scientifiques. C’est aussi un débat chargé en émotions. Le fait est que le milieu des affaires considère le secteur de l’économie d’énergie comme une source de revenue et étudie comment en tirer profit. »

Évoquant son expérience avec d’autres chefs d’États sur le climat lors du Sommet de l’APEC en novembre, le président russe a confié : « Il y a une attention très particulière et je peux sentir l’odeur de l’argent. Pourquoi seraient-ils si enthousiastes sinon ? Tout eut été différent s’il s’était agi d’un débat académique. Les dirigeants du monde ne se seraient pas tant impliqués. Comme vous le savez, ils ne sont pas des experts et ils ont d’autres préoccupations. Nous avons affaire à un débat politisé et à une histoire de gros sous. »

Quelques jours auparavant, démontrant une approche de l’écologie infiniment plus humaine que celle cultivée à l’Ouest, le conseiller de Medvedev pour le climat, Alexandre Bedritski a souligné l’importance pour la communauté internationale de faire avancer le projet ITER. « Si le réacteur à fusion thermonucléaire était créé, cela changerait radicalement la situation (écologique, ndlr). La source d’énergie du réacteur ne serait plus un combustible minéral, mais un élément inoffensif », a-t-il déclaré à Ria Novosti.