News / Brèves
BRICS Silk Road / Route de la soie
Back to previous selection / Retour à la sélection précédente

Seule la Chine augmente son budget de recherche sur la fusion nucléaire

Printable version / Version imprimable

S&P—Selon le « quatrième principe cardinal » proposé par l’économiste américain Lyndon LaRouche pour assurer la croissance économique, chaque pays doit disposer d’un « levier scientifique » comme vecteur de croissance, ce qui se traduit aujourd’hui par la mise au point de l’énergie de fusion et par la recherche spatiale. Dans ces deux domaines, la Chine a accompli des progrès notables, bien qu’elle ait commencé bien après les pays occidentaux.

Pour ce qui concerne l’énergie de fusion, les scientifiques chinois mènent des expériences sur le réacteur EAST (Experimental Advanced Superconducting Tokamak) dans la ville de Hefei. Le réacteur vient tout juste d’établir un record mondial en maintenant pendant une durée de 100 secondes un plasma d’hydrogène de haute densité. « Il s’agit d’une véritable percée », a expliqué le 8 décembre le professeur Luo Guangnan, directeur-adjoint de EAST, lors d’un entretien avec le South China Morning Post. Elle renforce :

Notre confiance en la capacité de l’humanité à maîtriser un jour l’énergie de la fusion.

Les chercheurs chinois sont désormais prêts à passer à la conception de la prochaine étape (le CFETR – Chinese Fusion Engineering Test Reactor).

Selon l’article, la Chine serait « le seul pays qui augmente le financement pour la fusion ». Aux Etats-Unis, l’Alcator de MIT vient d’être fermé. Le professeur Luo observe que « le financement en Europe se réduit, le Congrès américain a rejeté une proposition de construire de nouveaux laboratoires de recherche et le progrès stagne au Japon ». Par conséquent, « dans chacune de nos expériences récentes, le nombre de participants étrangers était bien au-delà de la centaine ». Selon l’article :

Les spécialistes chinois de la fusion laissent les autres nations loin derrière eux.

Au mois de novembre, le pionnier chinois de la fusion, Wan Yuanxi, déclarait lors d’une conférence internationale que « nous espérons que le gouvernement validera dans les cinq ans la proposition de construire le CFETR ». Le CFETR devrait être opérationnel en 2030 et générer au départ 200 MW avant d’être optimisé dans la décennie suivante pour atteindre environ un GW. L’approche « prudente » voudrait que l’on attende les résultats des premières expériences de plasma d’ITER (projet collaboratif rassemblant l’UE, le Japon, la Corée du Sud, la Russie, l’Inde et la Chine) … mais celles-ci viennent d’être reportées à … 2025 ( !).

Plutôt que d’attendre, la Chine passe à la phase d’ingénierie, en supposant que l’objectif d’ITER sera atteint.