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Derrière le ’Deep State’, c’est Londres qui veut destituer Donald Trump

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Peu importe ses traits de caractère et ses twits incongrus, rien n’explique l’acharnement médiatico-politique actuel contre le président américain Donald Trump.

Siège du Global Communications Headquarters (GCHQ), les "grandes oreilles" de la Reine d’Angleterre.

Certes, la grande presse de la côte est, les milieux néoconservateurs en situation de force depuis l’ère Bush, les anciennes équipes de l’ère d’Obama-Clinton, sans oublier les éléments les plus va-t-en guerre du secteur de la défense et des services de renseignement, ceux qui veulent la peau de Trump ne manquent pas. Pour certains de ses conseillers, brandissant le complot, il s’agirait du « Deep state » (État profond), une espèce de gouvernement secret au-dessus du gouvernement élu qui, depuis l’assassinat des frères Kennedy, tient le système et fait la loi.

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Harry Hopkins, lors de sa rencontre avec Josephe Staline.

Pour l’homme politique américain Lyndon LaRouche, se limiter à une telle analyse serait une grave erreur. Car comme le documente Will Wertz, responsable du Comité d’action de Lyndon LaRouche (LPAC), dans cette émission, les milieux géopolitiques de Londres et de Wall Street, dignes héritiers de la géopolitique de Lord Milner, sont bien décidés d’opérer un « coup d’État » contre la présidence. Pour eux, avoir un président américain qui renoue des relations pacifiques avec la Russie et la Chine, comme l’avaient fait Franklin Roosevelt et Harry Hopkins, leur est une idée insupportable.

Car, au moment où tout le système financier mondial risque de nouveau de chavirer dans une crise systémique, c’est par une nouvelle guerre mondiale qu’ils comptent faire perdurer leur domination. Pour y voir plus clair, voici des extraits de l’éclairage donné le 5 août par Will Wertz.

D’abord, je vais mettre en lumière le rôle des Britanniques dans ce qu’on peut qualifier de « coup d’État » contre la présidence américaine actuelle, et d’une façon plus générale la subversion britannique de la constitution américaine qui a commencé il y a de nombreuses années.

Comme lors de la guerre froide, l’opinion publique américaine subit un matraquage psychologique sans précédent faisant croire que la sécurité des États-Unis est menacée par la Russie, l’Iran, la Corée du Nord et la Chine.

Sans la moindre preuve, la Russie est directement accusée d’ingérence dans la politique interne américaine en piratant les ordinateurs du parti démocrate. Et si Hillary a perdu les élections, ce n’est pas à cause des électeurs mais à cause du président russe Vladimir Poutine. C’est dans un climat de chasse aux sorcières digne de l’époque de McCarthy que Donald Trump est accusé de collusion avec Moscou.

L’importance du VIPS

Jusqu’ici, le parti démocrate cherche à convaincre l’opinion publique que ses ordinateurs ont été piratés (« hackés ») par les services secrets russes. Ces accusations sont un mythe et nous ne sommes plus les seuls à le dire.

Il y a quelques semaines, le VIPS, un collectif d’anciens professionnels du renseignement américain, a publié une analyse technique et scientifique des accusations. N’ayant pas accès aux ordinateurs du DNC [comité directeur du Parti démocrate], les experts du VIPS ont analysé l’envoi des courriels, et ont prouvé qu’ils ne pouvaient physiquement pas avoir été piraté depuis Internet, car Internet ne permet pas, physiquement, de télécharger le volume des courriels concernés dans le temps que cela a pris. Ainsi, comme Wikileaks et d’autres l’ont répété, c’est bien quelqu’un de l’intérieur qui a téléchargé les courriels sur une sorte de disque dur externe.

Ensuite, il y a eu une deuxième intervention dans le système informatique du DNC dans laquelle des traces ont été laissées afin de conduire l’enquête sur la piste du piratage russe. Comme Wikileaks l’a montré en divulguant des documents sur Vault VII, la CIA sous la direction de John Brennan a développé la capacité d’attribuer faussement un piratage à un autre pays. Ils ont montré d’autres cas dans lesquels cette capacité avait été utilisée.

Les experts du VIPS concluent que le piratage n’a pas été réalisé par les Russes, qu’il leur a été faussement attribué a posteriori, et qu’il s’agit en réalité d’une fuite réalisée par quelqu’un de l’intérieur du DNC. Ils se disent prêts à défendre cette thèse et demandent au président de parler à Pompeo, le nouveau patron de la CIA, afin de faire toute la lumière. Vous pouvez imaginer à qui d’autre il pourrait s’adresser.

Le LPAC exige également que Trump ouvre une enquête au Congrès, où les membres des VIPS seront appelés à s’exprimer. Leurs révélations réfutent l’argument principal ayant justifié les attaques hystériques contre le président Trump, ainsi que la loi des sanctions qui vient d’être votée, et qui est inconstitutionnelle.

L’aveu

Donald Trump a annoncé sa candidature le 16 juin 2015. Deux ans plus tard, dans un article paru dans le quotidien britannique The Guardian le 13 avril 2017, le juge Napolitano a avoué qu’Obama s’était arrangé pour espionner Trump par le Global Communications Headquarters (GCHQ), l’équivalent britannique de la NSA américaine, et connu pour ses « grandes oreilles ».

Suite à cela, le juge a été plus ou moins désinvité à apparaître sur Fox News. Peut-être Rupert Murdoch était-il furieux de ces allégations contre les Britanniques. C’est alors que le Guardian a sorti cet article intitulé « Les services secrets britanniques ont été les premiers à pointer du doigt les liens de l’équipe de Trump avec la Russie  ». L’article explique que le GCHQ a commencé à devenir conscient fin 2015 de liaisons dangereuses entre des personnalités de l’entourage de Trump et connues ou suspectées pour être des agents russes. L’espionnage de Trump par le Renseignement britannique a donc commencé quelques mois seulement après qu’il ait annoncé sa candidature pour la présidence.

L’article du Guardian ne manque pas de culot ; les auteurs disent qu’« à aucun moment le GHCQ n’a eu l’intention de lancer une opération contre Trump ou son équipe, ou de faire une recherche proactive d’information. Les écoutes sont arrivées par hasard »…

Ensuite, en 2016, Robert Hannigan, à l’époque le directeur du GCHQ, s’est directement entretenu avec John Brennan, le patron de la CIA, afin de l’informer des prétendus « renseignements » rassemblés par le GCHQ et sans doute aussi par le MI6, le service du renseignement extérieur britannique – l’équivalent de la CIA. On sait qu’immédiatement après la venue d’Halligan, Brennan a lancé le renseignement américain dans une investigation multi-agence. Nous sommes en août 2016, en plein milieu de la campagne présidentielle.

Brennan a également informé les membres du « Gang des 8 », c’est-à-dire les dirigeants des commissions sur le renseignement de la Chambre et du Sénat, ainsi que les dirigeants des deux grands partis. Ces derniers ont donc reçu un « briefing » de Brennan sur la base exclusive d’informations collectées par une agence de renseignement étrangère – le GCHQ – contre un candidat à la présidence, en plein campagne électorale.

Et bien sûr, l’enquête ouverte par Brennan a mobilisé le FBI, la NSA et la CIA. On peut d’ailleurs se demander si la CIA, en réalisant une telle enquête à l’intérieur des États-Unis, n’a pas violé sa propre charte qui lui confie des missions hors du territoire américain.

L’article du Guardian relate également que le MI6 britannique a joué un rôle important dans le partage d’informations avec les États-Unis. Le GCHQ et le MI6 ont donc été impliqués dans cette opération dès le début. (…)

Il y a un aspect qui concerne le rapport entre les Britanniques et la Constitution ; le Guardian s’est entendu dire que le FBI et la CIA ont été lents à mesurer la signification des renseignements que leur fournissaient le MI6 et le GCHQ. Ils écrivent que « cela est en partie dû au fait que la loi américaine [la Constitution] interdit aux services, dépourvues de mandats d’enquêter, d’examiner les communications privées des citoyens américains (…) Ils sont entraînés à ne pas faire ça ».

Rappelez-vous que c’est le même John Brennan qui participait chaque mardi à une réunion avec le président Obama où ils déterminaient les cibles devant être exécutées la semaine suivante ; et on sait que des assassinats extra-judiciaires ont été effectués contre certains citoyens américains. C’est également John Brennan qui a mis en place des écoutes illégales contre la commission du renseignement du Sénat, au moment où ils étaient sur le point de publier un rapport sur le programme de torture de la CIA, dans lequel Brennan était personnellement impliqué.

James Clapper, l’ancien directeur de la NSA, est également un des acteurs de l’opération. Devant le comité du renseignement du Sénat, Clapper a nié que la NSA espionnait les citoyens américains. Alors que le Sénateur Weiden lui posait directement la question, il a répondu par un « non ». Plus tard, lorsqu’il était clair qu’il avait menti, il a dit « c’est la chose la moins fausse que je pouvais dire ».

Le dossier de Christopher Steele

Ensuite, il y a le cas du Britannique Christopher Steele, un soi-disant « ancien » agent du MI6. Comme nous l’avons dit, nous savons que le MI6 fournissait également des renseignements au FBI et à la CIA. Christopher Steele a produit un dossier accusant Trump d’avoir participé à des orgies avec des prostituées russes. Il possède une société du nom de Orbis Business Executives, basée à Londres, et il a été embauché par Fusion GPS, une société basée aux États-Unis ; on suppose que le dossier en question lui a été commandité et payé par des proches d’Hillary Clinton.

Ce dossier, rempli de fabulations sans fondement, a été transmis au FBI et à Brennan à la CIA. Il a constitué et constitue encore aujourd’hui la trame de l’enquête initiée par le patron d’alors du FBI James Comey, puis par Robert Mueller, le procureur spécial chargé de parachever l’enquête.

A la fin de la campagne présidentielle, le FBI a ouvert des négociations avec Christopher Steele. L’agence a même décidé de le rémunérer pour qu’il continue ses recherches. (…)

On trouve un autre personnage au cœur de cette opération : l’ancien directeur du FBI, Andrew McCabe. Aujourd’hui, il a été remplacé par Christopher Wray. Toutefois, quand McCabe a commencé au FBI, il était à la tête de l’unité du crime organisé eurasiatique à New York, poste qu’il a occupé de 2003 à 2006. Or, Christopher Steele a admis publiquement qu’il travaillait lui-même avec cette unité, au moins à partir de 2010. C’est pourquoi le sénateur Grassley suspecte Andrew McCabe d’avoir été impliqué dans les discussions avec Christopher Steele, y compris les négociations pour le payer afin qu’il continue l’enquête. C’est là que se trouve le cœur de cette véritable trahison du renseignement britannique contre les États-Unis, dirigée contre le président Trump.

La relation spéciale et les Cinq yeux

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Nouvelle Solidarité N°2/2016 - S’abonner.

C’est le résultat de ce qu’on appelle la « relation spéciale » entre les États-Unis et le Royaume-Uni. Rappelons que les deux pays ont signé en 1946, à la fin de la deuxième Guerre mondiale, un accord visant à faire face à la menace communiste que posait l’Union soviétique. Alors que le communisme a disparu, cet accord continu à s’appliquer à la Fédération de Russie et aux nations de l’ancien bloc de l’est.

L’Empire britannique maintient également le dispositif dit des « Cinq yeux ». Au départ, il n’y avait que les États-Unis et le Royaume-Uni ; puis s’y sont joints l’Australie, la Nouvelle Zélande et le Canada. Véritable « big brother », c’est cet appareil qui est impliqué dans la surveillance permanente des citoyens ainsi que des chefs d’État comme Trump. Le GCHQ en est l’élément central, avec ses 5500 employés.

Edward Snowden, par exemple, a révélé en 2013 l’existence d’un des programmes des Cinq yeux, nommé Echelon. Comme il le dit, il s’agit d’ « une agence supranationale de renseignement qui n’est pas redevable devant la loi des pays qui y participent ». Ce qui permet à la CIA et à la NSA de prétendre qu’ils ne participent pas à la mise sous écoute à grande échelle car c’est le GCHQ ou d’autres membres des Cinq yeux qui le pratiquent… Et ceci alors qu’en réalité les services américains sont pleinement impliqués ces pratiques.

Armes chimiques en Syrie

Un autre exemple permet de mettre en lumière la nature britannique de l’opération : l’affaire des armes chimiques en Syrie, et en particulier la prétendue attaque chimique dans la province d’Idlib, qui a justifié les frappes américaines sur la base aérienne syrienne.

Le piratage des ordinateurs du DNC et cette attaque chimique constituent deux des plus graves crimes de l’histoire moderne ; dans les deux cas, la scène du crime n’a été ni encadré, ni investigué. Le DNC a refusé l’accès de ses ordinateurs au FBI. De la même façon, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) n’a pas pu accéder au site où a eu lieu l’attaque au gaz sarin, attribuée à l’aviation syrienne.

Plusieurs indices permettent de croire que les Britanniques sont impliqués dans l’opération en Syrie. A un certain moment, le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov a dit : « souvenez-vous que nous avons pointé du doigt l’étrange coïncidence voulant que les deux groupes de l’OIAC chargés d’enquêter sur l’utilisation potentielle d’armes chimiques en Syrie soient dirigés par des citoyens britanniques ».

Steven Wallace, citoyen britannique, dirige le groupe chargé de travailler avec le gouvernement syrien. Leonard Philipps, également de nationalité britannique, est au contact des rebelles syriens. Ainsi, non seulement le site de l’attaque n’a jamais été soumis à la moindre enquête de terrain, mais la proposition des Syriens de permettre à des enquêteurs de se rendre sur la base aérienne d’où les avions ont décollé n’a pas eu de suite. Pourtant, si des armes chimiques avaient été utilisées depuis ce site, il aurait été difficile de le cacher aux enquêteurs...

Il y a également le cas du médecin amplement cité par les médias comme témoin dans l’affaire ; souvenez-vous que la province d’Idlib est contrôlée par Al-Nosra – c’est-à-dire Al-Qaïda – et que c’est la raison qui a été invoquée pour ne pas y envoyer de délégation de l’ONU pour enquêter.

Il s’agit du Dr. Shajul Islam, qui s’avère être un médecin britannique travaillant au National Health Service (NHS). En 2012, il se trouvait en Syrie, combattant aux côtés des djihadistes contre le gouvernement syrien ; à son retour en Angleterre, il a été arrêté pour avoir été impliqué dans l’enlèvement de deux journalistes, un Britannique et un Néerlandais. Suite à un procès écourté, il a été relâché et renvoyé en Syrie, où il est devenu un correspondant pour des médias comme CNN ; c’est ainsi qu’on l’a vu accusant le gouvernement syrien d’être à l’origine de l’attaque chimique.

Les casques blancs

Il y a en plus cette ONG sur le terrain, également contrôlée par Al-Nosra, du nom des « Casques blancs ». Ils ont perçu une aide de 123 millions de dollars entre 2013 et 2016 pour construire leur organisation ; leur fondateur est un militaire britannique du nom de James Le Mesurier, diplômé de la Royal Military Academy ; en juin 2016, il a reçu des mains de la Reine le grade d’officier de l’Ordre de l’Empire Britannique.

Le rapport de l’OIAC dit qu’ « au moment où nous étions sur le point » de trouver des éléments de preuves, « l’équipe a été informé du fait que tous les échantillons nécessaires avaient été réunis par des organisations non-gouvernementales. Le représentant d’une ONG a été interviewé, apportant des photographies et des vidéos étant censées provenir du lieu où avait eu lieu l’attaque chimique. » Les « preuves » en question ont donc été fournies par les Casques blancs, l’ONG dont il est question dans le rapport.

Concernant les armes chimiques, une certaine amnésie semble frapper les esprits. En 2013, suite à l’attaque chimique qui a eu lieu dans la Ghouta orientale, Carla Del Ponte, juge de la Cour pénal internationale (CPI) s’était rendue sur place, au nom du comité d’enquête de l’ONU ; le Telegraph la cite, disant : « d’après les témoignages que nous avons rassemblés, les rebelles ont utilisé des armes chimiques à base de gaz sarin. Pour l’instant, ce que nous pouvons dire est que ce sont les opposants au régime qui utilisent le gaz sarin  ». Puis, elle l’a répété dans une interview sur Reuters : « cela a été utilisé par l’opposition, les rebelles, et pas par le gouvernement ». Nous savons donc que les rebelles ont accès au gaz sarin. L’OIAC rapporte elle-même qu’au moment où le gouvernement syrien a autorisé le démantèlement de son arsenal chimique, il y avait douze usines de production ; dix d’entre elles ont été démantelées, mais deux sont tombées entre les mains des rebelles.

Tous ces éléments sont typiques d’une opération britannique. Il existe un livre très intéressant, intitulé Desperate Deception : British Covert Operations in the U.S. 1939-1944, de Thomas Mahl, et qui montre que les Britanniques ont commencé dès 1939 à monter des opérations à l’intérieur des États-Unis. Bien sûr, à l’époque Winston Churchill savait qu’il avait temporairement besoin des États-Unis pour vaincre les Nazis.

Ils menaient une opération d’espionnage aux États-Unis, à partir du Centre Rockefeller à New-York, sous le nom de couverture « British Security Corporation ». Elle se situait au 38e étage de l’immeuble international du Centre Rockefeller. William Stephenson y représentait le MI6 et le MI5, et y dirigeait le Special Operations Executive (SOE), c’est-à-dire le bureau des opérations spéciales. Il travaillait auprès d’Allen Dulles, l’homme de Wall Street qui allait prendre la tête de la CIA. Stephenson travaillait également auprès du grand patron du FBI, J. Edgar Hoover.

Ils ont établi une unité à Toronto, au Canada, spécialisé dans la production de faux documents et de propagande. Dans un mémorandum publié le 26 novembre 1941 et intitulé « Les photographies atroces », ils clamaient qu’ «  ils pourraient assez facilement et régulièrement fournir des images atroces, arrangées par nos soins au Canada, avec des costumes, des petites pièces de décor, des mannequins, ainsi qu’un maquilleur de première classe – tout cela pourrait être fourni sous une sorte de couverture ». Je mentionne cela car c’est typique des images atroces que l’on voit apparaître dans les médias. Dans ce cas, il s’agissait de réaliser des photos horribles montrant les (vraies) atrocités commises les Nazis.

A l’époque, malgré le fait que Roosevelt et Churchill coopéraient, Roosevelt répétait sans cesse à Churchill que l’enjeu de cette guerre n’était pas la survie des empires, comme le rapporte son fils Elliott Roosevelt. L’enjeu était qu’après la guerre on développe le monde grâce aux méthodes du « Système américain d’économie politique » (Hamilton, List, Carey, etc.), et que l’on démantèle, parmi d’autres, le système impérialiste britannique. Mais à la mort de Roosevelt, cet appareil a pris le dessus.

Comme je l’ai dit, l’accord anglo-américain a été signé en 1946 sous Truman. D’une certaine manière, on peut dire que l’environnement mental, qui s’est mis en place aux États-Unis à l’époque où Churchill a lancé la Guerre froide, avec le Trumanisme et le Maccarthysme, est précisément l’espèce de psychose que l’on voit aujourd’hui à l’œuvre avec les comportements de moutons de Panurge au Congrès américain, notamment avec ce vote des sanctions.

Il en existe plein d’autre, mais les affaires des ordinateurs du DNC et des armes chimiques en Syrie sont deux exemples permettant de montrer la nature britannique de l’ensemble de l’opération ; cela serait évident pour tout le monde, si les grands médias n’altéraient pas autant la capacité des gens à réfléchir.

(…) Les Britanniques savent que nous sommes au bord de l’effondrement du système financier. Dans une interview très intéressante, l’ancien patron de la Réserve fédérale Alan Greenspan a mis en garde contre le danger imminent d’explosion de la bulle des obligations.

D’autres ont également tiré la sonnette d’alarme. Cela peut arriver à tout moment. Les Britanniques et leurs cousins américains sont déterminés à maintenir leur système impérial en faillite. Vous savez que le système britannique est basé sur le système vénitien, qui était principalement de nature financière. Donc, ceux qui disent que « l’Empire britannique n’existe plus car ils n’occupent militairement aucun pays » se trompent. Il s’agit essentiellement d’une forme financière d’impérialisme.

Comme l’a rappelé Helga Zepp-LaRouche, les Britanniques n’ont jamais accepté les acquis de la Révolution américaine. Pour eux, il s’agit de réincorporer les États-Unis dans le « Commonwealth ». Notez qu’à part les États-Unis, les autres membres des Cinq yeux en sont tous déjà membres. C’est cet appareil que nous devons détruire ; il doit être annihilé, comme l’a dit Lyndon LaRouche.

En finir avec la géopolitique

L’ensemble de cette politique contre la Russie et la Chine est un remake de la doctrine géopolitique du Britannique Harold Mackinder. Ce théoricien de la géopolitique a travaillé auprès de Haushofer en Allemagne, lequel a joué un rôle fondamental dans l’élaboration de la politique d’Hitler. Voici ce que dit Harold Mackinder : « Qui contrôle l’Europe de l’est contrôle le Heartland. Qui contrôle le Heartland contrôle l’île-monde. Qui contrôle l’île-monde contrôle le monde ».

Il s’agit là de la politique professée par Bernard Lewis, un autre Britannique, ainsi que par Brzezinski sous la présidence de Jimmy Carter.

C’est contre le retour persistant de cette géopolitique que Lyndon LaRouche a mis en garde dans sa vidéo « Storm Over Asia » [Tempête sur l’Asie, 1999]. La géopolitique, par ses propres axiomes, conduit le monde à la guerre. La stratégie folle de Lewis et Brzezinski, qui était de créer un arc de crise encerclant l’Union soviétique, s’est ensuite prolongée à travers la politique de « changement de régimes ».

Les Russes et les Chinois ont mis de l’avant une alternative cohérente à l’intervention en Syrie, combinant la lutte contre le terrorisme au projet « Une ceinture, une route » adopté par la Chine – projet de Pont terrestre mondial et de Nouvelles Routes de la soie pour lequel Lyndon et Helga LaRouche se sont battus pendant plusieurs décennies – et qui oppose « la coopération par le développement mutuel » – que les Chinois appellent « gagnant-gagnant » – à la géopolitique. Mais les Britanniques sont déterminés à empêcher le développement du Heartland. Les deux guerres mondiales sont le résultat de cette géopolitique impériale.

Et aujourd’hui, si les Britanniques réussissent leur coup d’État, aboutissant à la destitution voire l’assassinat du président américain, alors nous nous dirigerons vers une troisième guerre mondiale, qui serait thermonucléaire. Voilà la réalité de la situation.

Une guerre pour contrôler votre esprit

Comme je l’ai dit, l’un des aspects de cette opération britannique est le contrôle mental exercé sur les individus, y compris bien sûr les Américains. Par exemple, Bertrand Russell – que LaRouche a qualifié d’homme le plus maléfique du XXe siècle – a joué un rôle clé pour cela. Alors qu’on le considère généralement comme pacifiste, Russell était partisan d’attaques nucléaires « préventives » contre l’Union soviétique !

Mais plus fondamentalement il a poussé une philosophie déniant le fait que chaque être humain soit doué de créativité, véritable source du progrès scientifique et du développement économique. Il a développé une forme de pensée purement algébrique, ce qui correspond d’ailleurs à la façon dont les Britanniques ont toujours opéré.

Certaines idées sont devenues hégémoniques dans la société et dans le monde universitaire, comme celle qui prétend que l’univers est gouverné par une loi d’entropie universelle– c’est-à-dire que l’univers évolue vers sa propre mort thermique.

La conséquence « logique » de cette doctrine, si l’on en accepte les prémisses, est qu’il y a des « limites à la croissance », et que la consommation des ressources limitées conduit fatalement à une catastrophe ; d’où l’idée qu’il faut, avec force brutale ou avec gentillesse, réduire la population et empêcher les pays de s’industrialiser afin de ne pas utiliser trop vite les ressources… La démographie est l’enjeu réel caché derrière la propagande sur le dérèglement climatique.

(…) La méthode de contrôle mental des Britanniques vise à borner les individus dans une pensée mathématique, qu’on appelle l’induction, qui consiste tirer une conclusion dérivée des perceptions sensorielles et de postulats fixes. Prenons le cas des attaques chimiques. Des images horribles apparaissent à la télévision – les perceptions sensorielles – avec des enfants blessés. Il pourrait tout à fait s’agir d’images fabriquées, et sans doute est-ce le cas. Mais qu’arrive-t-il ensuite ? Par pure déduction, les Russes – toujours les Russes – et Assad, sont accusés. C’est forcément eux qui ont fait ça. Aucune preuve n’est présentée, personne n’a mis les pieds sur place, mais tout le monde accepte cette idée. Dans le cas du piratage des ordinateurs du DNC, la société privée choisie par le DNC CrowdStrike (dont deux des dirigeants ont travaillé avec l’actuel Conseiller spécial Mueller) a juré que c’était les Russes !

Cette opération de manipulation est en train de détruire notre pays et le monde, et il est temps de se libérer de ce de contrôle mental, et de reconnaître que la créativité est la vraie nature de l’homme, c’est-à-dire pas une pensée déductive ou inductive, qui correspond à la philosophie de l’Empire britannique, l’empirisme. (…)

Il faut donc se libérer de cet environnement et se mobiliser, pour faire éclater la vérité sur le Russiagate et sur l’ensemble de cette opération, pour que les sanctions contre la Russie soient annulées, et plus fondamentalement pour qu’une alliance se mette en place entre les États-Unis, la Russie, la Chine, et potentiellement l’Inde ; alors nous pourrons une bonne fois pour toutes démanteler l’Empire britannique, avant qu’il ne détruise l’humanité. C’est là le défi qui se présente à nous.

Les solutions existent ; Lyndon LaRouche a présenté la politique économique à mettre en œuvre, avec ses quatre principes. Battons-nous pour cela. Signez en ligne la pétition du LPAC.