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Syrie : la désinformation britannique vise à mettre l’étincelle aux poudres

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Profitant de la diversion créée par « l’affaire Skripal », la presse londonienne et les « Casques blancs » — ONG montée de toute pièce et financée par le Foreign Office britannique – ont lancé au cours des dernières 24 heures un nouveau montage grossier de prétendue attaque à l’arme chimique contre un hôpital à Douma, en Syrie, appuyé par une propagande de guerre visant à entraîner le président américain Donald Trump dans un conflit.

Malgré le fait que des experts du renseignement militaire ont immédiatement dénoncé cette désinformation, et que les responsables russes mettent en garde depuis plusieurs semaines contre une attaque chimique sous « fausse bannière », Trump, de façon calculée ou pas, semble avoir cédé à la pression. En effet, le Sunday Telegraph titrait hier «  Donald Trump condamne Vladimir Poutine après que l’attaque chimique syrienne a fait des douzaines de morts ». Dans le même temps, Reuters et la BBC, qui sont à l’origine de cet opération médiatique, ont reconnu qu’ils n’avaient aucune preuve qu’une attaque chimique a bien eu lieu, hormis des reportages et des vidéos (très douteuses) communiqués par le groupe jihadiste Jaych al-Islam et par les « Casques blancs ».

Très tôt ce matin, des frappes ont fait « plusieurs morts et des blessés » dans l’aéroport militaire de Tiyas (Syrie), entre les villes de Homs et Palmyre. L’agence officielle syrienne Sana a affirmé « qu’une attaque américaine [était] soupçonnée », avant de retirer toute référence aux États-Unis. Le Pentagone a aussitôt réagi en assurant que ses forces armées « ne mènent pas de frappes aériennes en Syrie ».

Helga Zepp-LaRouche, notre amie et présidente de l’Institut Schiller, a déclaré ce matin que ce nouveau montage, qui survient immédiatement à la suite de la propagande de guerre britannique contre la Russie au sujet de l’affaire Skripal, est extrêmement dangereux pour le monde – mais il peut et il doit être rejeté.

Elle a également noté que cette propagande est cohérente avec les appels explicites – à travers l’éditorial puis en première page de l’édition du dimanche du Washington Post – à la rébellion contre la déclaration publique du président Trump annonçant le retrait imminent de l’ensemble des troupes américaines de Syrie.

« Les Britanniques ne s’engagent pas dans une opération de propagande d’avant-guerre [l’accusation d’empoisonnement Skripal], pour ensuite arrêter tout lorsque cela échoue et ne donne pas lieu à un affrontement complet », a déclaré Mme Zepp-LaRouche. « Non, ils intensifient la propagande. Si on n’y met pas immédiatement un terme, cela peut avoir les plus graves conséquences, y compris une guerre mondiale, sans doute la dernière ».

Dimanche soir, l’Ambassadeur de la Russie à Washington a mis en garde : « Une intervention militaire pour des prétextes inventés et fabriqués en Syrie, où se trouvent des soldats russes à la demande du gouvernement légitime syrien, est absolument inacceptable ». Le général à la retraite Evgeny Buzhinsky, du Centre russe d’études politiques (PIR Center), a accusé de mensonge la Grande-Bretagne sur la BBC, prevenant que tout cela pourrait conduire à une « guerre réelle — la dernière guerre dans l’histoire de l’humanité ».

Le colonel Pat Lang, vétéran de la Defense Intelligence Agency (DIA, renseignement militaire), a qualifié cette prétendue attaque chimique d’« informations émanant tout droit de l’appareil de propagande des rebelles, dont une bonne partie est soutenue financièrement par le ministère des Affaires étrangères du gouvernement britannique et est dirigée depuis le MI6. Quelles sont les motivations du Royaume-Uni dans cette affaire ? »

Cette propagande de guerre doit être mise dans le contexte de la menace d’un nouvel effondrement du système financier transatlantique, comme Helga Zepp-LaRouche venait justement de l’expliquer lors d’une conférence de l’Institut Schiller, le 7 avril à New York. « Comment se fait-il, a-t-elle dit, que la diabolisation du président Poutine est alimentée par les mêmes personnes qui diabolisent le président Trump et le président Xi Jinping ? C’est le même type de folie qui avait mené à la Première Guerre mondiale et qui pourrait déclencher la troisième. (…) Ce qui se cache derrière cela, c’est la panique des pouvoirs financiers de la City de Londres et de leurs collaborateurs de Wall Street, qui savent pertinemment que leur système est fini ».

« Imaginez », a-t-elle ajouté, « que nous puissions mobiliser le peuple américain pour mettre la pression sur le Président Trump (…) et qu’il finisse par accepter l’offre de Xi Jinping de coopérer dans le cadre des Nouvelles Routes de la Soie (…) et que les pays européens finissent par reconnaître — la plupart d’entre eux le font déjà — que la coopération avec la Russie, la Chine et les autres nations ayant déjà rejoint l’initiative de la ceinture et la route [Belt and Road Initiative, ou BRI] est davantage dans leur intérêt que l’escalade actuelle des Britanniques contre la Russie et la Chine ».