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Le Brexit sera-t-il l’allumette qui fera exploser le baril de poudre ?

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S&P—Si l’on lève la tête au-dessus du chaudron à haute température politique qu’est devenue la France aujourd’hui, on s’aperçoit rapidement qu’en plusieurs points du monde l’année 2019 nous promet bien des surprises.

À l’approche du vote historique du 15 janvier, où les parlementaires britanniques devront approuver ou rejeter l’accord de Brexit conclu avec l’UE, Theresa May a essuyé mercredi une nouvelle défaite lorsque la Chambre des communes a voté un amendement qui briderait les marges de manœuvres budgétaires du gouvernement en cas de « no deal ». De mauvais augure pour le 15 janvier.

Un article de CNN souligne que « si May ne parvient pas à faire passer l’accord, la probabilité d’une sortie du pays de l’UE sans accord deviendra très forte. La Banque d’Angleterre a affirmé que les conséquences d’un tel scénario pourraient bien être pires que la crise financière de 2008. Pour les institutions financières, un Brexit sans accord serait un cauchemar ».

Le 7 janvier, le Financial Times rapporte qu’en raison du Brexit, les banques et autres compagnies financières ont d’ors et déjà commencé à « déplacer leurs actifs du Royaume-Uni vers l’Europe à hauteur de 1000 milliards d’euros », d’après une étude du cabinet de conseil et d’expertise comptable EY. Ces chiffres représentent environ 10 % de l’ensemble des actifs du secteur bancaire britannique, et il s’agirait même d’une évaluation prudente, car certaines banques n’ont pas encore révélé leurs intentions. « Nos chiffres ne reflètent que les déplacements ayant été rendus publics, explique Omar Ali, chef du service financier de EY. Nous savons qu’en coulisse les acteurs financiers se préparent au scénario d’un non-accord ».

« Londres est la capitale financière incontestée de l’Europe, et elle héberge les sièges internationaux de dizaines de banques globales », ajoute CNN, sans pour autant évoquer l’éléphant au milieu de la pièce, c’est-à-dire la bulle des 1,5 quadrillions de dollars de produits dérivés financiers dont la grande majorité est centrée sur la place financière londonienne. En cas de « Brexit dur », une grande partie de ces produits financiers dérivés, dont la valeur dépend d’une chambre de compensation installée sur le territoire d’un pays membre de l’UE, perdront leur valeur du jour au lendemain.

Une crise majeure en 2019 ?

De nombreux articles de presse ont fleuri au passage de la nouvelle année suite...