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Hanoi : les leçons du sommet Kim-Trump

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S&P—On ne peut certainement pas résumer le second sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un, qui s’est tenu dans la capitale vietnamienne les 27 et 28 février, par des constats simplistes, comme sont coutumiers du fait la plupart des grands médias occidentaux ; Telle une nuée de vautours se jetant sur une proie facile, ceux-ci se sont en effet précipités pour décréter l’échec du sommet et accabler le président américain.

Car la question des relations internationales est complexe par nature, d’autant plus dans le cas de la Corée du Nord, qui hérite d’une guerre restée en suspens depuis plus de 70 ans, et qui implique les États-Unis, la Chine, la Russie, la Corée du Sud et le Japon, dans le contexte actuel de fortes tensions géopolitiques.

Quand les faucons tournent autour...

Les observateurs scrupuleux du sommet de Hanoï se sont étonnés de la présence aux côtés de Donald Trump de Mike Pompeo, le secrétaire du département d’État, et surtout de John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale – présence non prévue au programme et qui, semble-t-il, a été décidée à la dernière minute.

On sait que Bolton (parfois surnommé John « bomb-’em » Bolton), un faucon de la pire espèce passé maître dans l’art de saboter des accords internationaux, exerce activement une influence néfaste dans les négociations avec la Corée du Nord, et ce depuis son arrivée dans l’administration américaine, en mars 2018 – ce que les responsables nord-coréens n’ont pas manqué de dénoncer publiquement. Avant d’être appelé aux responsabilités par Trump, Bolton avait ouvertement plaidé la « légalité » de frappes préventives américaines contre la Corée du Nord ; de plus, il ne cache pas que son modèle, en matière de désarmement nucléaire, c’est la Libye…

A Hanoï, Stephen Biegun, l’envoyé spécial américain en République populaire démocratique de Corée (RDPC), qui effectue un travail considérable depuis le sommet de Singapour de juin 2018, s’est littéralement retrouvé relégué au second plan : « Quand nous avons vu John Bolton assis à table et Stephen Biegun assis derrière, alors qu’il avait fait tout ce travail de préparation, nous avons eu l’impression que quelque chose de louche se passait ici », dit Christine Ahn, fondatrice et coordinatrice internationale du groupe militant Women Cross DMZ, citée par Newsweek.

De plus, les auditions explosives au Sénat américain de l’ancien avocat de Trump, Daniel Cohen... suite