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Hong-Kong, Moscou, États-Unis… Le chaos comme arme de gestion de crise

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S&P—De Hong-Kong, Moscou à El Paso et Dayton aux États-Unis, la logique de déstabilisation et de chaos s’est intensifiée au cours du week-end. Sans que des liens directs existent nécessairement entre ces événements, ils participent tous à créer un climat de violence politique et de pessimisme culturel, les deux armes principales de l’oligarchie financière pour maintenir son système.


Cette dynamique s’inscrit en opposition directe avec la nouvelle culture de progrès et l’esprit de coopération, notamment autour de l’atome, du spatial, et des Nouvelles Routes de la soie, qui émergent en divers endroits du monde, comme nous l’avons rapporté dans notre chronique du 1er août.

Déstabilisations

Les tensions continuent entre les États-Unis et la Chine. Trump a annoncé vendredi son intention de frapper d’une taxe de 10% les 300 milliards de dollars d’importations chinoises dès le 1er septembre, provoquant de fortes secousses sur les marchés boursiers. Secousses amplifiées par la riposte de la Chine, qui a laissé sa devise se déprécier et passer la barre symbolique de 7 yuans pour un dollar, une première depuis la crise financière de 2008.

Pendant ce temps, les manifestations se sont poursuivies samedi à Hong-Kong. Comme l’ont rapporté plusieurs médias, certains manifestants ont décroché un drapeau chinois de son mât, avant de le brûler et de le jeter à l’eau. Peu après, un protestataire de 38 ans nommé Paladin Cheng est apparu, vêtu de noir de la tête aux pieds avec une visière noire et un masque, arborant un drapeau pour l’indépendance de Hong-Kong (Lire Hong-Kong : Une révolution de couleur britannique).

Le fait que les émeutes de Hong-Kong sont alimentées de l’extérieur est un secret de polichinelle. En juillet, les plus faucons de l’administration Trump, le secrétaire d’État Mike Pompeo, le vice-président Mike Pence et le conseiller à la sécurité nationale John Bolton, avaient tous trois rencontré sur place les dirigeants de l’opposition.

Comme le rapporte l’agence de presse chinoise Xinhua, parmi les milliers de manifestants pro-gouvernement qui défilaient en parallèle samedi sur l’autre rive de Victoria Harbour, on pouvait lire sur les banderoles des messages tel que « Cessez de vous ingérer dans les affaires de Hong-Kong et de causer le chaos », ou « Les forces étrangères n’ont pas le droit d’interférer ». De son côté, Alexei Ostrovsky, le directeur adjoint de l’Institut des Études sur l’extrême orient de l’Académie des Sciences russe, a souligné dans la Nezavisimaya Gazetta que « les États-Unis souhaitent affaiblir la Chine dans le contexte de la guerre commerciale qu’ils lui livrent ».

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