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Un coup d’État militaire contre Trump est en préparation

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S&P—Les 5 et 12 septembre, lors de deux conférences internet de l’Institut Schiller, le colonel Richard Black (cr), ancien sénateur de l’État de Virginie, a demandé à Mark Esper, le ministre américain de la Défense, de prendre des mesures disciplinaires contre des hauts officiers de l’armée américaine qui préparent ouvertement un coup d’État militaire contre le président Donald Trump.

Tous les signes sont là

Pour Richard Black, Les États-Unis sont sujets à une menace intérieure, et non pas extérieure, incarnée par la Chine et la Russie, comme les médias tentent de le faire croire. Pour cet ancien haut gradé, qui dirigeait le service du droit pénal au Pentagone, tous les signes sont là indiquant qu’un coup d’État militaire est en préparation.

Le 9 septembre, le Washington Post a publié des extraits du nouveau livre de Bob Woodward dans lesquels on apprend qu’en mai 2019, alors qu’il était encore secrétaire à la Défense, le général James Mattis, avait prévenu Dan Coats, à l’époque le directeur du Renseignement national, que « le temps pourrait venir où il faudra agir collectivement » car Trump est « dangereux et inapte ». Rappelons que Mattis a démissionné de son poste à la tête du Pentagone en décembre 2018, refusant d’appliquer la décision de Trump de retirer les troupes de Syrie.

Richard Black a également évoqué la lettre ouverte de deux lieutenants-colonels à la retraite, John Nagle et Paul Yingling, à l’intention du général Mark Milley, le chef d’état-major des armées américaines, publiée le 11 août dans la revue militaire en ligne Defense One, un média lié au Atlantic Council et au complexe militaro-industriel. Dans cette lettre, les deux officiers exhortent Milley, le cas échéant, à recourir à la force militaire : « Si Donald Trump refuse de quitter ses fonctions à l’expiration de son mandat constitutionnel, l’armée américaine doit le démettre de ses fonctions par la force, et vous devez donner cet ordre », écrivent-ils.

Le Journal du Dimanche est l’un des rares médias à en avoir fait écho en France. Dans son édition du 6 septembre, il évoque l’existence d’un scénario échafaudé en juin dernier par le Transition Integrity Project (TIP) dans lequel, en cas de refus du président Trump de quitter la Maison-Blanche, « l’armée indique qu’elle saura prendre ses responsabilités constitutionnelles », l’état-major menaçant de démissionner collectivement. Cependant, le JDD ne précise pas que le TIP a été fondé fin 2019 par des responsables de l’administration Obama, tel que le professeur Rosa Brooks, l’ancienne assistante de la sous-secrétaire à la Défense Michele Flournoy, déjà pressentie pour devenir la ministre de la Défense sous Biden. En janvier 2017, soit quelques jours après l’inauguration de Donald Trump, Brooks avait publié une tribune dans le magazine Foreign Policy, dans laquelle elle suggérait plusieurs moyens de virer Trump de la Maison-Blanche.

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