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News / Brèves

Un alignement des planètes favorables aux Nouvelles Routes de la soie

30 octobre 2017

Solidarité&Progrès
La chronique du jour

S&P—Le XIXe Congrès du Parti communiste chinois (PCC) qui s’est déroulé la semaine dernière représente un changement stratégique majeur pour le monde, et ce ne sont pas les médias occidentaux qui vous aideront à en prendre la mesure, eux qui semblent vouloir donner raison au célèbre dicton chinois : « lorsque le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt ». La bonne nouvelle, c’est que la crédibilité des médias fond comme neige au soleil : un récent sondage réalisé auprès des Américains démontre que 57 % d’entre eux ne croient plus un mot de ce qu’ils racontent.

La réalité, qui terrorise sans doute les oligarques du système transatlantique, c’est que l’optimisme culturel dont fait preuve la Chine avec sa vision de Nouvelles Routes de la soie constitue une force irrésistiblement contagieuse, en particulier dans une société livrée au court-termisme financier et n’ayant aucun avenir à offrir aux populations. Lors de son discours de clôture du Congrès du PCC, le président Xi Jinping a lancé un appel passionné à bâtir « une vie meilleure » et « un futur plus prometteur encore ». « Aujourd’hui, nous, peuple chinois de 1,3 milliard de personnes, vivons dans la jubilation et la dignité », a-t-il déclaré. « Notre pays... vibre d’un extraordinaire dynamisme. Notre civilisation chinoise rayonne d’une splendeur durable. (…) Le peuple chinois et la nation chinoise embrassent des perspectives lumineuses... Vivant dans une telle époque, nous en sommes d’autant plus confiants et fiers, et nous sentons en même temps le lourd poids de la responsabilité pesant sur nos épaules ».

Le barrage des médias finira bien par céder

Interrogé sur la première télévision anglophone chinoise CGTN (China Global Television Network) à propos de l’intérêt des Américains pour le Congrès du PCC, Bill Jones, journaliste à Washington pour le magazine EIR (Executive Intelligence Review, fondé par l’homme politique et économiste Lyndon LaRouche), a répondu : « Je pense que l’intérêt accordé au congrès de cette année dépasse tous les précédents, en raison de l’importance qu’a pris la Chine à travers son rôle économique et sa politique ». Malgré la déformation et la désinformation des grands médias, tel que le Washington Post et le New York Times, qui rédigent leurs articles à partir des vieux schémas bourrés de préjugés sur la Chine, « il existe de nombreuses alternatives, y compris en langue anglaise [et française, ajouterons-nous], vers lesquelles les gens peuvent se tourner. Et, face à la souffrance et au désespoir qui règnent ici, voir le développement actuel de la Chine suscite un très grand intérêt, notamment parmi les élus locaux et nationaux », a-t-il précisé.

Signe des temps, la très conservatrice Heritage Foundation vient de réaliser, sans doute à contrecœur, que la Chine et son initiative la ceinture et la route (BRI) étaient inarrêtables, et suggère que les États-Unis montent à bord, du moins partiellement. Luke Coffey, directeur du Centre de la politique étrangère à la Heritage Foundation, a publié une tribune dans le Huffington Post, intitulée « L’Asie centrale devrait être au cœur de la politique de ’Nouvelle Route de la soie’ de l’Amérique », dans laquelle il admet que l’initiative chinoise est très bien accueillie en Asie centrale : « Non seulement les investissements chinois dans les infrastructures locales sont bienvenues, mais elles sont absolument nécessaires. C’est pourquoi les États-Unis devraient considérer la BRI de la Chine en Asie centrale avec un esprit ouvert ».

« Les responsables politiques américains jouent encore les timorés vis-à-vis de ce que la BRI représente pour les intérêts américains en Asie centrale », ajoute Coffey. « Heureusement, cela va changer... La BRI ne devrait pas être vue comme un jeu à somme nulle... »

Le voyage de Trump en Asie

Le président Trump doit s’envoler vendredi pour un voyage de dix jours en Asie, et le contexte semble de plus en plus favorable pour qu’un changement ait lieu. Comme l’a dit notre amie Helga Zepp-LaRouche lors de sa conférence internet hebdomadaire sur « l’esprit des nouvelles routes de la soie », nous nous trouvons dans l’un de ces moments « où les planètes sont alignées pour l’humanité », ce que les Allemands appellent « Sternstunden der Menschheit ». Un tel moment s’était manifesté lors de la chute du Mur de Berlin, mais nous savons rétrospectivement que l’occasion a été manquée, et qu’à partir des attentats du 11 septembre 2001, les néo-conservateurs ont pris l’ascendant, imposant leur vision d’un monde unipolaire dominé depuis Washington, Wall Street et la City de Londres.

L’élection de Trump est venue troubler les plans de guerre de ces néo-cons, non pas en raison de la réputation sulfureuse que les médias ont taillé au personnage, mais en raison de sa promesse de sortir de la logique de nouvelle guerre froide, promesse à laquelle il s’est tenue, tant bien que mal. A l’heure où le mensonge « Russiagate » se décompose, la voie s’ouvre désormais pour une politique de détente, voire de coopération, entre la Chine, la Russie et les États-Unis.

A quelques jours de son départ vers l’Asie, où il doit rencontrer Xi Jinping, entre autres, le président Trump s’est exprimé sur Fox News à propos de son homologue chinois : « Je lui ai parlé il y a quelques minutes, juste avant de venir sur ce plateau. Vous savez, le pouvoir qui lui a été conféré est sans précédent en Chine. (…) C’est un homme puissant. Et je commence à penser qu’il s’agit d’une très bonne personne. Cela dit, il représente la Chine, et je représente les États-Unis, alors, vous savez, il y aura toujours des différents entre nous. Mais nous avons une très bonne relation. Certains disent même que nous avons la meilleure relation jamais établie entre deux présidents ».