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LaRouche
Une conjonction de crises

Notre tâche est de maîtriser l’Univers

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Remarques préliminaires de Lyndon LaRouche, lors d’un déjeuner diplomatique à huis clos, le 16 mars 2011 à Washington.

Plusieurs enjeux, d’une importance vitale pour le monde, se posent immédiatement à nous. L’un d’entre eux est, bien entendu, la crise économique. Une crise économique mondiale, sans précédent dans l’histoire moderne, est en cours. Elle se développe en partie en Europe, avec l’effondrement qui menace le système de l’euro, et j’ai peu d’espoir de voir ce système se maintenir sous sa forme actuelle. Les pays qui en font partie commencent à se diriger vers la porte, ou vont y être poussés. Il n’existe pas d’autre alternative. La situation est ainsi.

Elle concerne tout particulièrement la région transatlantique. La situation économico-financière de cette région est désormais condamnée : le système ne peut plus tenir dans sa forme actuelle. Certaines réformes, si elles étaient adoptées, permettraient de résoudre ce problème, et je vais les exposer ici.

Le second enjeu est qu’une autre crise, probablement plus grave que cette crise économique internationale, prend forme : l’activité du soleil s’intensifie. Nous vous avons remis plusieurs communications, dont une réalisée mardi soir, sur la nature de la crise dans la région pacifique [voir ici]. Le Japon en a été victime, mais il s’agit bien d’une crise concernant l’ensemble de la région. Je l’expliquerai également.

La crise économique asiatique revêt des caractéristiques quelque peu différentes. Les principaux pays d’Asie comme la Chine, l’Inde et le Japon, ne sont pas aussi vulnérables que ceux de la région transatlantique. La crise économique mondiale est centrée sur la région transatlantique, mais l’Asie ne survivrait pas à son effondrement. Nous sommes sur le même bateau.

Une grève de masse a éclaté

Un autre élément est entré en jeu ces derniers mois. Parti de Tunisie, il a gagné l’Egypte et se propage aujourd’hui en Asie du Sud-ouest et au-delà.

Cet aspect de la crise est fondamental, car il s’agit de ce que nous appelons « grève de masse ». Ce concept fut d’abord identifié en Europe par le poète Percy Bysshe Shelley, qui en parle dans le dernier paragraphe de son essai En défense de la poésie . En 1815, Shelley mit un terme à son essai sans en achever la seconde partie, dont ce dernier paragraphe constituait le sujet.

La raison pour laquelle il ne l’a pas terminé est évidente : 1815 est l’année où fut conclu le fameux traité entre Britanniques et Autrichiens, qui fit comprendre à Shelley que les conceptions optimistes exprimées dans ce dernier paragraphe ne pourraient certainement pas émerger en Europe et que ce continent se dirigeait vers une terrible crise. Il avait espéré que la chute de Napoléon et de ce qu’il représentait aurait permis une grande renaissance.

Mais les choses ont pris une tout autre direction. A l’insu de tous, les Britanniques et un certain chancelier conclurent un accord, plongeant l’Europe dans un état de crise permanente qui dura jusqu’en 1890, moment où Bismarck fut démis de ses fonctions et où commencèrent les préparatifs pour la Première Guerre mondiale.

La deuxième personne à identifier ce phénomène de grève de masse fut Rosa Luxemburg, qui était, entre autres, une scientifique de premier rang. Son analyse de la nature de l’Empire britannique et de son influence néfaste sur l’Europe est un classique. Elle représente la première prévision réellement compétente sur la nature de la situation générale en Europe à cette époque.

Un mouvement populaire a donc jailli, s’étendant depuis l’Afrique du Nord jusqu’aux Etats-Unis, et un ferment de grève de masse du même type se répand désormais à travers tous les Etats-Unis. L’aspect le plus connu est, bien sûr, ce qui se passe au Wisconsin, mais d’autres Etats sont aussi concernés. Et cela va continuer à se répandre : il s’agit d’une grève de masse, qui ne peut pas être contrôlée par les moyens habituels. C’est un véritable mouvement révolutionnaire, quelque peu chaotique pour l’instant (comme la Révolution française à ses débuts), mais le changement est là, il s’est déjà produit !

Voici donc le facteur que nous devons considérer comme fondamental : une grève de masse ébranle fortement l’intérieur des Etats-Unis, et cette présidence pourrait bien ne plus tenir très longtemps, notamment en raison de l’imminence d’une accélération rapide de l’inflation, causée, au stade actuel, par le système britannique et celui de la Réserve fédérale américaine. Si la prochaine phase est enclenchée, comme celle-ci nous le promet, une véritable explosion hyper-inflationniste déferlera alors sur les Etats-Unis, provoquant la désintégration du système transatlantique.

Nous en sommes donc au point où de grands changements vont arriver, et où certains grands changements doivent arriver, si l’on veut sortir de ce chaos.

Maîtriser les forces cosmiques

Revenons maintenant à la crise du Pacifique, que la presse présente comme centrée sur le Japon. Cependant, il ne s’agit pas d’une crise japonaise : le Japon a été frappé en tant que partie de cette zone. Le phénomène a démarré dans la moitié sud de la Nouvelle-Zélande, avec une série de tremblements de terre majeurs.

Il faut souligner que ceux-ci n’ont rien à voir avec les centrales nucléaires, hormis qu’ils pourraient les détruire. Mais les centrales nucléaires ne sont pas un problème en soi. Le problème se situe dans le phénomène sismique.

Comme vous devez le savoir, la zone pacifique se caractérise par une forte concentration de volcans, actifs ou semi-actifs. Il se trouve que nous assistons actuellement à un phénomène où le soleil sort d’une période relativement calme pour entrer dans une période de grande activité. Le soleil se conforme habituellement à un cycle de 11 ans, passant d’une activité calme à une activité intense. Il s’agit en réalité d’un cycle de 22 ans, en raison des champs magnétiques des pôles nord et sud du soleil. Le cycle actuel s’est allongé de 11 à 13 ans, et la crise est beaucoup plus intense que ce qu’on a connu précédemment.

Ce qui se passe dans la région pacifique concerne ce qu’on appelle la « Ceinture de feu ». Prenez la liste des principaux volcans du Pacifique, du Pakistan à la Californie, jusqu’au Chili. L’ensemble de cette zone est soumis à des forces, des forces solaires, dépassant tout ce qu’on peut imaginer, sauf pour quelques scientifiques. Et toute région qui possède des volcans, même endormis depuis longtemps, peut potentiellement exploser.

Le Japon a été frappé par une combinaison de forces, dont ce phénomène est le point de départ et qui va continuer ainsi en s’intensifiant pendant deux à trois ans. Nous sommes en présence de forces cosmiques, à l’œuvre notamment dans la galaxie, dont notre système solaire fait partie. Ces forces cosmiques constituent pour nous une menace d’un niveau que nous n’avons pas connu depuis des siècles. Nous ne pouvons pas encore en connaître l’ampleur, mais c’est néanmoins la situation.

La crise financière

Voici donc les deux crises auxquelles nous devons faire face. La crise financière est une désintégration générale affectant l’ensemble de la région transatlantique. Par exemple, le système bancaire situé au centre de la région transatlantique, que l’on appelle le Groupe Inter-Alpha, a une filiale, une « bad bank », où il peut déverser ses déchets : on la nomme le BRIC. Autrement dit, si vous détenez des emprunts ou des crédits douteux, vous pouvez les déposer là-dedans. Ensuite, la « bad bank » fait faillite, ce qui est censé permettre aux nations ou aux autres banques de survivre, du fait qu’elle absorberait la crise.

Cette crise peut être résolue ; cela voudrait dire fermer le système britannique actuel, et notamment le Groupe Inter-Alpha, qui contrôle environ 70% du système bancaire international et utilise également l’euro comme une bad bank. En d’autres termes, l’ensemble du système euro est utilisé par l’Empire britannique, au nom de l’euro, comme la bad bank qui va couler l’Europe. C’est un système qui a été créé pour être lâché, et vous comprendrez que les nations d’Europe continentale, qui font partie du système euro, sont en train d’être pillées dans le but de sauver le système britannique. Mais cela ne marchera jamais ; c’est uniquement parce qu’ils ne savent pas quoi faire d’autre.

Nous faisons donc face à une crise globale, pouvant déferler très vite à partir de la région transatlantique jusque dans la région asiatique, frappant même des nations telles que l’Inde ou la Chine. Ces deux grandes nations, qui ne connaissent apparemment aucun problème interne de cette ampleur, ne pourraient survivre à un effondrement de l’économie mondiale qui pourrait arriver très vite. C’est la situation à laquelle nous devons faire face.

L’autre problème est d’ordre intellectuel : la plupart des prévisions économiques réalisées sont intrinsèquement incompétentes, du fait qu’elles sont dominées par le système libéral britannique. Ce système a été inventé par Paolo Sarpi au XVIe siècle. Selon lui, il fallait trouver un moyen de remplacer le système aristotélicien et il préconisait un système qui autoriserait à la société certains types d’investissements et de progrès, ce que ne permettait pas l’ancien système, qui était basé sur une conception fixe du monde. L’idée de Sarpi était qu’il fallait soumettre la société à un système dans lequel le peuple serait contrôlé par les sensations de plaisir et de douleur.

L’un des rejetons de Sarpi fut bien sûr le système britannique d’Adam Smith. Celui-ci croyait et affirmait que l’homme est dirigé par deux principes : plaisir et douleur, et qu’il est incapable de déterminer ou de prédéterminer autre chose que cela. Son argument était donc qu’en utilisant le plaisir et la douleur, on pouvait contrôler une nation.

Ainsi, les prévisions économiques sont basées sur des méthodes statistiques, elles-mêmes fondées sur le concept plaisir-douleur et non sur la raison. C’est pourquoi la plupart des prévisions réalisées par les économistes ont échoué, mis à part ceux qui s’en tiennent à des phénomènes objectifs comme la météo – phénomènes pour lesquels on a été capable de faire des progrès.

Si nous sommes dans un tel pétrin aujourd’hui, c’est parce que les populations et les nations sont contrôlées par un système impérialiste fondé sur le plaisir et la douleur. Ce système repose sur la menace de la souffrance : on décide quel type de douleur va être infligé aux individus, on les fait souffrir, puis on leur offre du plaisir, en leur montrant comment ils peuvent s’en procurer, comment ils peuvent se divertir, et ils s’y soumettent. Les nations ont été contrôlées par ce système d’Adam Smith, qui est la marque spécifique de l’Empire mondial, tel qu’il existe aujourd’hui.

L’Asie favorable au nucléaire

En comparaison avec la région transatlantique, l’Asie n’est pas aussi vulnérable au plaisir et à la douleur. De grandes nations comme la Chine et l’Inde ont leurs propres problèmes, mais ils sont d’une autre nature que ceux de l’Europe. L’Asie est entrée dans une dynamique de progrès. En dépit de ce que la presse en a dit récemment, la Chine s’est engagée à développer l’énergie nucléaire. De même pour l’Inde. Cette politique est tout à fait correcte. La question est : quel genre d’énergie nucléaire ? Nous utilisons actuellement la fission nucléaire. C’est bien, mais ce n’est pas suffisant, car ce n’est assez puissant. C’est pourquoi aussi bien l’Inde que la Chine – la Chine plus particulièrement – s’orientent vers une forme supérieure d’énergie : la fusion thermonucléaire, pour laquelle je milite depuis bien longtemps.

L’Asie est donc actuellement engagée, en tant que région du monde, dans un effort de croissance. Le Japon et la Corée y prennent part, ainsi que d’autres nations. De ce fait, bien que ces régions soient largement sous-développées (le taux de pauvreté en Inde et en Chine est énorme), elles sont dans une période de relative croissance, contrairement à l’Europe. C’est-à-dire que la partie vitale de leur économie – celle qui génère de la richesse – se développe ! Alors qu’en Europe elle se contracte de plus en plus, surtout depuis l’introduction de l’euro lors des accords de 1989-1990, où les Présidents français et américain, de connivence avec les Britanniques, ont condamné l’Europe continentale à se soumettre à l’euro comme condition à la réunification de l’Allemagne. Depuis, l’Europe sombre de plus en plus vite.

En réalité, l’ensemble de la planète sombre depuis la fin des années 1960, mais vous ne l’avez pas vraiment remarqué : ce n’est que dans la période récente, la dernière décennie, que vous avez commencé à sentir les effets de cet effondrement global en Europe, en Afrique, etc. Mais l’Asie constitue, d’une certaine manière, une exception dans la gravité de cet effondrement – car il s’agit bien d’une crise d’effondrement, centrée sur le monde transatlantique.

Elle a durement frappé les Etats-Unis et menace de détruire le Brésil, par exemple. Ce pays est confronté à un très grand danger parce qu’il fait partie du système du BRIC, qui n’est autre qu’une bad bank. La désintégration du Brésil est actuellement à l’ordre du jour, parce que la bad bank va faire faillite. Regardez de près le système de prêts du Brésil ; vous verrez que la durée des encours dépasse la durée de ce qui assure l’encours en question. Autrement dit, le Brésil est en banqueroute.

Ce n’est pas réellement un problème : en tant qu’Etat-nations, si nous nous mettons d’accord pour régler le problème, nous pouvons toujours réorganiser les dettes, en annulant celles qui méritent de l’être. Or la plupart des dettes encourues peuvent être annulées.

En 2008, dans un accès de folie, les Etats-Unis ont entrepris de renflouer la dette ; ce fut une terrible erreur. Les systèmes bancaires de la plupart des nations du monde sont impliqués dans cette forme de dette frauduleuse. Auparavant, nous avions un système où la dette était basée sur une dette physique, dans le cadre du système américain qui prévalait depuis Roosevelt ; les banques de dépôt étaient sous régulation, avec une séparation par rapport aux banques d’affaires, ce qui les empêchait de s’engager dans la spéculation. Cette régulation a été abandonnée, et aujourd’hui, la grande majorité des dettes ne vaut rien ! Autrement dit, si l’on veut retrouver une économie prospère, il faut liquider toutes ces dettes qui ne sont que des dettes de jeu, contractées par des banquiers d’affaires.

Remettre en vigueur le Glass-Steagall

La survie des Etats-Unis dépend donc du rétablissement, par le gouvernement fédéral, d’un système Glass-Steagall. La pression est, à nouveau, sur les membres du Congrès pour qu’ils introduisent une loi Glass-Steagall. Remise en œuvre par les Etats-Unis, cette loi nous donnerait probablement les moyens de faire face à la crise financière internationale et de la maîtriser. Tant que cette dette frauduleuse, qui représente au moins 15 000 milliards de dollars, pèsera sur le dos des Etats-Unis, ils continueront à glisser vers les abysses.

Cette loi Glass-Steagall, rétablissant les mêmes critères que ceux instaurés par Roosevelt en 1933, mettra les banques de dépôt sous protection, nous permettant ainsi de les sauver. Nous prendrons les dettes de jeu pour les jeter dans ce qui sera l’équivalent d’une bad bank : c’est-à-dire dans les banques d’affaires de Wall Street et de Londres. Peu importe qu’on les laisse partir à la dérive ! Elles ne valent rien ! Elles n’ont aucune valeur intrinsèque. Les nations sont en train de suffoquer, elles sont saignées à blanc à cause de dettes sans valeur. Si l’on avait limité les dettes aux seules dettes légitimes, c’est-à-dire celles des banques de dépôt, au sein d’un système de crédit public, nous ne serions pas dans ce pétrin.

Les Britanniques paniquent à cette idée : si les Etats-Unis adoptent une réforme Glass-Steagall, ils n’auront plus à payer des milliers de milliards de dollars de dettes frauduleuses ; si le système euro suit les Etats-Unis dans cette voie, il se désolidarisera du système britannique. La plupart des dettes nominales de l’Europe seront alors annulées. En restreignant les obligations de dettes aux seules dettes honnêtes, on libèrera l’Europe, les Etats-Unis, ainsi que d’autres parties du monde, de cette dette qui nous détruit tous.

Car le problème de cette dette n’est pas uniquement sa dimension titanesque : le problème est qu’elle croît comme un cancer. Le taux de croissance de cette dette de jeu, par rapport à la dette valable, est dans une accélération telle que nous sommes confrontés à un phénomène d’hyperinflation globale, comparable à ce qui est arrivé en 1923 à l’échelle d’une seule nation, l’Allemagne. L’ensemble du système euro est sur le point d’exploser, comme l’Allemagne en 1923. Ce pays avait alors été pris pour cible par les grandes puissances à Versailles, et l’explosion qui eut lieu dans l’année suivante était donc parfaitement prévisible. Ils ont réussi à détruire l’Allemagne, en un an !

La dette actuelle est plus complexe parce qu’elle implique des nations très différentes, des parties de nations et des régions du monde. Mais c’est le même principe qui est à l’œuvre : la maladie, c’est l’actuel système financier et monétaire international. Il faut absolument éradiquer la maladie, car sinon, nous allons perdre la civilisation !

De mon point de vue, c’est aux Etats-Unis, qui ont aboli cette loi autrefois, qu’il incombe d’y revenir aujourd’hui. Cela signifie que nous allons probablement éliminer de la dette des Etats-Unis 17 000 milliards de dollars sans valeur ! Et si les Etats-Unis le font, je peux vous garantir que les nations d’Europe feront de même : elles reviendront à un système protectionniste, comme le système Glass-Steagall. Il sera alors de la responsabilité des Etats-Unis d’initier un système global à taux de changes fixes, tel que celui qui a été abandonné en 1971. Dans le cadre d’un système de taux de changes fixes tel que Roosevelt l’avait voulu, nous serions en mesure de résoudre les problèmes de la planète. C’est faisable.

L’humanité ne survivra pas sans progrès scientifique
L’autre problème est d’ordre politique et scientifique ; il a trois aspects. Tout d’abord, la seconde loi de la thermodynamique n’a rien à voir avec l’univers réel ; c’est un mythe. En regardant l’histoire de la vie sur terre depuis trois milliards d’années, en observant les différentes espèces qui sont apparues ainsi que leurs caractéristiques, l’on se rend compte que le niveau d’efficience de ces espèces va en s’élevant. L’on comprend également que si leur niveau d’existence n’augmente pas, la planète se détériore.

Il n’existe donc aucune loi imposant un taux fixe ou une limite fixe au développement. Comme la terre, l’humanité dépend d’un rythme de développement continu, tendant vers des formes supérieures d’organisation, tel qu’on le voit dans l’histoire des espèces, en étudiant les fossiles d’espèces anciennes ayant vécu sur cette planète. L’homme ne peut donc survivre qu’en appliquant le progrès scientifique, c’est-à-dire en faisant appel à ses pouvoirs créateurs conscients, qui sont le propre de l’humanité.

L’autre aspect est que le soleil est un animal très dangereux, comme nous l’avons montré dans une récente vidéo publiée mardi dernier, ainsi que dans une autre réalisée hier. Le secret de l’économie sur notre planète se situe dans l’augmentation de ce que j’appelle la densité relative de flux énergétique de la terre, c’est-à-dire que l’homme doit évoluer en utilisant le feu. L’homme vit grâce au feu, et l’humanité est la seule espèce capable de choisir volontairement d’utiliser le feu.

Nous avons évolué à travers différents stades d’usage du feu : la combustion des déchets, du bois, puis du charbon, du pétrole, du gaz naturel ; nous avons désormais atteint le point où l’on ne pourra plus maintenir le niveau de population mondiale avec une énergie inférieure à celle de la fission nucléaire. Bien que le niveau actuel du développement de l’énergie de fission nucléaire soit relativement élevé, il est insuffisant pour maintenir la population de la planète.

Nous devons nous engager dans la voie de la fusion thermonucléaire, afin qu’elle devienne la principale source d’énergie, comme la Chine en a récemment affiché l’intention. Nous devons donc accroître le pouvoir de l’espèce humaine, aussi bien en termes de concentration calorique qu’en termes de science physique. Nous devons augmenter le pouvoir de la science physique en vue de répondre aux besoins humains.

Nous nous trouvons donc dans une situation terrible, au sein de laquelle il y a un potentiel révolutionnaire, qui confirme ce qu’ont décrit Rosa Luxemburg et Shelley, c’est-à-dire que l’humanité ne dépend pas de ses perceptions sensorielles. La perception sensorielle n’est qu’un grossier instrument sur lequel nous nous appuyons.

L’homme est doté d’une forme supérieure d’intelligence, comparable même à celle de certains animaux. Mais l’intelligence humaine est une intelligence créatrice, un pouvoir créateur, permettant de faire des découvertes de principes et de changer ainsi la nature de l’existence humaine, en élevant l’homme d’un niveau inférieur de capacité d’existence vers un niveau supérieur !

Et cette évolution, cette marche vers des niveaux toujours supérieurs de progrès scientifique et de développement de l’humanité, est ce dont dépend le succès continu de l’espèce humaine. Tous les genres de vie animale autre que l’homme sont condamnés, parce qu’ils deviennent démodés. Seule l’humanité, qui a la capacité d’améliorer sa propre nature, est capable de surmonter les défis posés par cette exigence.

Jamais un singe n’aurait été capable d’inventer un programme de fission nucléaire. Jamais un singe n’aurait pu développer la fusion thermonucléaire. Nous en avons besoin, dès maintenant ! Nous avons besoin de donner à nos populations une éducation scientifique, technologique et culturelle. Pour cela, une renaissance culturelle classique est nécessaire. L’intelligence de l’homme rendra les êtres humains et les nations capables de se développer eux-mêmes et de résoudre des problèmes qu’aucun animal ne pourrait résoudre ! C’est cela la nature de l’humanité.

Nous pouvons apprendre à maîtriser ces forces

Voilà où nous en sommes : nous traversons une période terrible de l’histoire. Nous allons devoir affronter, dans les prochaines années, la puissance du soleil – sans compter la galaxie, qui est cause de ce qui se passe dans le système solaire ; nous allons devoir changer de comportement, afin de nous adapter à de fortes activités volcaniques et sismiques. En particulier, la région de la côte pacifique de l’Asie, qui contient le plus grand nombre de volcans actifs et éteints, représente la plus grande menace à laquelle nous ayons à faire face. La puissance que représentent ces volcans dépasse de loin tout ce que l’homme a pu créer comme puissance énergétique. C’est la raison pour laquelle l’homme semble aujourd’hui un peu démuni face à eux.

Nous sommes néanmoins capables d’y faire face. Nous devons nous y engager, et toujours davantage. Regardez simplement ce que nous avons évoqué dans nos vidéos, avec Sky Shields, entre autres [l’un des jeunes membres de l’équipe scientifique du LaRouche PAC] : le soleil est si puissant que nous ne pourrions survivre à une seule projection de plasma dans notre voisinage, si nous n’avions pas cet écran protecteur, construit par la vie autour de notre planète. Comme je l’ai dit, cette puissance dépasse de loin tout ce que l’homme utilise lui-même sur terre. Compte tenu du fait que ce soleil est programmé pour exploser dans environ 5 milliards d’années, nous devrions adopter une politique visant à développer la capacité de l’homme à contrôler sa propre destinée, beaucoup plus qu’il ne le fait actuellement.

Cela signifie que l’éducation de nos enfants, du point de vue du développement de leurs pouvoirs créateurs, est la chose essentielle pour chacun d’entre nous. Nous devons avoir la perspective globale d’une politique visant à toujours élever vers des formes supérieures les pouvoirs de l’être humain, sa capacité à faire face aux menaces qui se présentent à lui. Et pas seulement sur cette planète : nous existons au sein du système solaire, lequel n’est qu’une toute petite chose au sein d’une immense galaxie. Nous devons apprendre à considérer cela, de la même façon que nous devons considérer chaque problème à résoudre, c’est-à-dire en allant constamment de l’avant, vers des formes supérieures d’énergie, afin de ne pas finir comme toutes ces espèces disparues que nous brûlons dans nos centrales énergétiques…

Les espèces vivantes ont souvent été littéralement détruites en masse, en une génération ou deux. Seul l’homme s’est montré capable de résister à ces menaces et de les surmonter.

Nous ne sommes pas encore assez puissants pour faire face de manière adéquate à ces menaces, et ce qui se passe actuellement dans la ceinture de feu du Pacifique est un signal d’alarme : au cours des deux ou trois prochaines années, le danger existe que l’ensemble de la région s’embrase, à travers des éruptions volcaniques et d’autres phénomènes.

Si nous utilisons les capacités qui sont les nôtres, si nous activons nos méninges, alors nous pourrons nous en sortir. Mais nous ne pouvons pas demeurer au point où nous sommes : nous devons penser au fait que nos petits-enfants et nos descendants auront développé de nouvelles capacités, dépassant celles dont nous disposons aujourd’hui, les rendant plus capables de maîtriser la destinée de l’humanité, au sein du système solaire et de la galaxie.