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Copenhague : le Sud a dit Non !

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(Nouvelle Solidarité)—Saluons la tribune de Claude Allègre dans Le Point du 21 janvier, intitulée « Copenhague : le Sud a dit NON ! », car, comme le dit Eustache Deschamps dans son magnifique poème, elle pend « la sonnette au chat ». Le « chat » c’est l’oligarchie vieillissante occidentale qui a tenté d’arnaquer les pays en développement, en utilisant des pseudo-problèmes climatiques pour les obliger à s’interdire tout développement économique.

Claude Allègre dénonce tout d’abord « les arrières pensées » derrière le pari des pays occidentaux à Copenhague. « L’idée centrale qui, naturellement n’était pas affichée comme telle, était de faire contrôler le développement des pays du Sud (Chine, Inde, Brésil, Indonésie, Afrique du Sud) par les pays du Nord. Sous le prétexte qu’il faut éviter qu’ils polluent – ‘notre’ planète — , on voudrait leur imposer des quotas et avoir le droit de contrôler la manière dont ceux-ci sont respectés, et par conséquent le rythme de développement de ces pays dit émergents ». « Si ce n’était pas la volonté de contrôler le développement du Sud – c’est à dire l’avenir de la planète – pourquoi avoir impliqué dans la conférence de Copenhague 192 pays dont 90% ne dégagent à eux tous que moins du millième des émissions de CO2 ? »

Allègre dénonce dans tout cela « un modèle de prédiction du climat que l’on sait désormais plus qu’incertain, et probablement faux ». Mais il va plus loin : « Derrière cette organisation il y a aussi la volonté de faire gouverner le monde par une escouade de fonctionnaires internationaux choisissant les comités d’experts, décidant de ce qui est bon pour le monde et manœuvrant comme à la parade les chefs d’État… »

Mais : « Patatras ! Le bon sens des pays du Sud l’a emporté, jetant bas tous les beaux projets. (…) La sagesse du Sud l’a emporté sur la fausse naïveté impérialiste du Nord qui n’arrive pas à faire le deuil de la fin de sa suprématie ! » L’Europe « devrait réaliser qu’elle devient le seul espace au monde où la décroissance est désormais une réalité durable. »

Voilà que l’inavouable est désormais dit, dans les pages d’un magazine tout ce qu’il y a de plus « système ».

Par ailleurs, en attirant l’attention sur les intérêts financiers de quelques uns des grands chantres du réchauffement climatique, Claude Allègre a définitivement cloué et enterré le cercueil de la fraude du réchauffement climatique, mort à Copenhague.

« Naturellement, ce marché n’était pas distinct des excès coupables de la plante fric et du système des produits dérivés qui nous ont conduit à la crise. La banque américaine Lehman Brothers (…), n’avait elle pas mis en route un programme joliment nommé Business of Climate Change, avec comme conseillers – excusez du peu – Al Gore et l’alarmiste scientifique en chef Hansson ? » « Maurice Strong (…) ne siège-t-il pas dans le Chicago Climate Exchange, l’un des centres du business carbone ? »

Et Claude Allègre d’arriver à une belle conclusion, la partie la plus importante de son texte. « Le Monde ne pourra retrouver une nouvelle croissance plus harmonieuse que par l’innovation et l’adaptation aux changements climatiques, par la création de richesses et une meilleure distribution de ces dernières. Mais pas par des quotas, des taxes, des interdictions et encore moins par la décroissance !

« Messieurs les chefs d’État, réveillez-vous, sortez du monde virtuel, des projections séculaires. Occupez-vous des peuples, de leurs besoins immédiats, des questions urgentes car, par delà la planète qu’il faut certes « gérer », il y a l’homme. L’homme quand en sera-t-il question ? »

Ayant ainsi découvert la cause de ce vaste mouvement imprimé à la planète par l’oligarchie financière depuis le sommet de Rio en 1992, nous sommes certains que Claude Allègre, pourra désormais redécouvrir, avec Kepler et non avec Galilée, la cause de vastes mouvements de notre système planétaire, par delà ses causes mécaniques.