|
Lettre ouverte aux canadiens
25 juillet 2009
« Être à la fois patriote et citoyen du monde. »
-Friedrich Schiller
Maintenant, nous devons déclarer la guerre à l’Empire britannique. Nous vivons « une époque qui met à l’épreuve l’âme des hommes ». Plusieurs nations ont déjà sombré dans le chaos. D’autres, y compris le Canada, voient leur économie physique se désagréger de plus en plus vite au point de devenir bientôt ingouvernable dans les conditions constitutionnelles normales. Devant une telle situation, faut-il encore faire confiance aux pronostics d’une prochaine reprise économique, annoncée par ceux-là même qui n’ont pas vu venir la tempête ? Doit-on accepter leurs jugements que nous sommes simplement dans un cycle normal de dépression-reprise ? Leibniz, Hamilton, List, Carey et LaRouche A vrai dire, seule une « nouvelle » science économique, possédant la rigueur des sciences exactes, pourrait nous éclairer et nous montrer la voie vers une solution véritable pour contrer une crise qui n’a d’égale celle des années 1350. Malheureusement, cette science dite de l’économie physique ou ‘science polytechnique’, le terme utilisé par le philosophe et homme de science Gottfried Leibniz, a été remisée depuis fort longtemps sur les tablettes des archives de nombreux pays, notamment celles de la Russie, de la France et aussi des jeunes colonies américaines. Des cercles dirigeants de ces trois pays étaient dans l’orbite d’influence de Leibniz dont le grand dessein politique étaient d’allier, par une communauté de principe, les États-nations souverains guidés chacun par sa propre académie des sciences dont le savoir et la compétence rayonnaient à travers leur royaume. Dans les années qui suivirent la victoire des colonies américaines sur l’Empire britannique, héritier de l’Empire romain et vénitien, l’aide de camp du Général Washington, un jeune génie du nom d’Alexandre Hamilton, réussit à convaincre une majorité des pères fondateurs américains de rédiger la Constitution de 1787 de façon à interdire, dans la république américaine, l’approche monétariste de la Grande Bretagne. Pour cela, il fit que seule la Chambre des Représentants, à travers une Banque Nationale, ait le pouvoir d’émettre du crédit dans le but de garantir la croissance de la nation où elle ne dépende point des intérêts financiers privés existants ou futurs. Les principaux adhérents de cette science de l’économie physique, à l’époque d’Abraham Lincoln, furent Friedrich List et Henry Carey. Leur école pris alors le nom de ‘système américain d’économie politique’ et devint rapidement, à l’échelle mondiale l’ennemie mortelle du ‘système de libre échange’ associé au laquais de l’Empire britannique, Adam Smith. Pour List et Carey, l’accent devait être mis, dans tous les cas, sur le développement des capacités cognitives des citoyens, et sur le rôle que peut jouer l’État dans ce processus. Ils firent la démonstration que le développement de la science et des techniques, l’investissement dans l’éducation et l’infrastructure, permettent de produire non pas de simples biens échangeables mais de développer des forces productives qui assurent la richesse ultérieure des nations. Un siècle plus tard, quelque temps après que Franklin Delano Roosevelt ait à nouveau illustré cette école de pensée, Lyndon LaRouche a repris ces principes et les a approfondis, d’une manière qui permettrait de secourir l’humanité aujourd’hui. C’est l’unique chance aujourd’hui. Vers un Âge des Ténèbres ou vers un Âge de Raison ? Le poète anglais Percy B. Shelley écrivait, de manière appropriée, que les moments historiques—tels que ceux que nous vivons présentement—sont des moments « durant lesquels un peuple fait l’expérience d’une capacité grandement accrue pour communiquer et assimiler les conceptions profondes et passionnées sur l’homme et la nature ». Et LaRouche de surenchérir : « durant de telles rares pauses un grand peuple s’élève pour un temps au dessus des préoccupations d’intérêts personnels et locaux immédiats de la vie éphémère et mortelle de chacun, et localise le sens le plus immédiat de son intérêt propre dans la condition du monde et de la nation dont héritera sa postérité globalement ». Un autre grand poète républicain, Friedrich Schiller, considérait que la tâche historique la plus importante, lorsque la civilisation se dirige vers un âge des ténèbres, est d’ennoblir l’esprit de l’homme, particulièrement en des temps où les circonstances politiques sont les plus défavorables, l’homme le plus dégradé, et lorsque les qualités associées au génie sont les plus urgemment requises pour éviter les désastres politiques. « Faire l’éducation de la sensibilité est donc le besoin le plus pressant de l’époque ; parce que c’est un moyen, non pas seulement de rendre efficace dans la pratique l’amélioration des idées, mais encore de provoquer cette amélioration. » Un site web des associés canadiens de LaRouche pour mobiliser contre l’Empire britannique C’est avec cette pensée schillérienne en tête que nous sommes heureux de vous présenter un nouveau site web des associés de LaRouche au Canada qui, en fait, redémarre après une absence prolongée. Vous y trouverez une abondance d’idées léguées par des savants, artistes et hommes d’État des générations antérieures qu’il est essentiel de connaître pour mener à bien le combat que doit livrer aujourd’hui la faction républicaine contre la faction oligarchique. Comment ces bâtisseurs de nations ont-ils, à leur époque, participé à des batailles stratégiques pour garantir, à la fois, l’existence et l’avancement continus de leurs nations et de la civilisation elle-même ? Schiller, en l’an 1789, exhortait ses élèves à rechercher une identité mondiale-historique en ces termes : « Il faut qu’une noble ardeur s’allume en nous à la vue de ce riche héritage de vérité, de moralité, de liberté que nous avons reçu de nos ancêtres, et qu’à notre tour nous devons transmettre, richement augmenté, à nos descendants : l’ardeur d’y ajouter chacun notre part, de nos propres moyens, et d’attacher notre existence éphémère à cette chaîne impérissable qui serpente à travers toutes les générations humaines… » Pour contrer les fléaux de l’oligarchie britannique, il vous faut apprendre le maniement des armes intellectuelles comme l’ont fait les humanistes du passé et participer à une guerre juste avec l’hubris d’un Prométhée—alors, je crois que nous vaincrons, et qu’il sera possible pour tous les hommes de se réapproprier leurs droits inaliénables. Nous œuvrons afin que l’année 2009-2010 soit une période charnière de l’histoire où le Canada et d’autres nations auront contribué à établir un nouvel ordre économique juste garantissant ainsi un dénouement heureux pour les générations futures. Perfide Albion delenda est. Gilles Gervais
Fondateur, Comité pour la République du Canada |