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Lettre ouverte à Jack Layton

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Mission impossible de Jack Layton vers l’Administration de Barack Obama ?

Neville Chamberlain ou Jeanne d’Arc ?

Jeanne d’Arc avait pour mission de convaincre le roi de France de la possibilité de renvoyer chez-eux, de l’autre côté de la Manche, l’armée anglaise qui occupait le territoire français. Mission héroïque pour Jeanne d’Arc face un souverain français peu enclin à la résistance et à la guerre.

Aujourd’hui, le domaine de la santé publique américaine est le nouveau champs de bataille dans la guerre que se livre depuis 1776, et même avant cela dans les treize colonies américaines, les forces républicaines représentées au siècle dernier par Franklin Delano Roosevelt et, aujourd’hui, par les patriotes de l’institution de la Présidence regroupés autour de Lyndon LaRouche contre les forces d’occupation de l’oligarchie financière de la « City » de Londres (de concert avec leurs partenaires juniors de Wall Street).

En effet, ce sont les mêmes banques américaines et anglaises qui ont bénéficié des largesses de l’Administration W. Bush ainsi que celles de la nouvelle Administration Obama (pour plus de 12,000 milliards de dollars) qui en redemandent et qui ont ciblé la sécurité sociale et la santé comme leurs nouvelles proies.

Arrêtons la nouvelle politique de santé hitlérienne aux États-Unis

Pour accéder à ce nouveau butin, la politique de pillage contre la santé publique doit-être, au préalable, justifiée politiquement par un argument qui invoque l’intérêt national et un soi-disant « principe philosophique ». Celui qui a été concocté par les conseillers présidentiels comportementalistes (psychologues et économistes behavioristes) pour convaincre le Président Obama est en fait identique à celui qu’Adolf Hitler a écrit de sa propre main en octobre 1939 et qui fut promulguée en loi rétroactivement au début de la guerre en septembre 1939 : la politique « d’une vie qui ne vaut pas la peine d’être vécue » et « des bouches inutiles ».

Pour le Dr. Ezekiel Emanuel, le frère du chef de cabinet du Président Obama, et son patron, Peter M. Orszag, directeur du Office of Management and Budget (OMB), et responsable de la réforme du système de santé américain, les Health Maintenance Organizations (HMO) ne seront nullement remis en cause, alors que les coûts administratifs de ce système administré ultimement par les banques et les compagnies d’assurances qui en sont les actionnaires principaux sont de l’ordre de 50% alors que chez le système Medicare public ils ne sont que de l’ordre de 2% ! Pour les HMO, l’hôpital est une entreprise, le patient un client, et la maladie un produit. Le rôle principal du secteur HMO est de briser le contrôle des médecins sur les soins de santé et de transférer ce contrôle à des cartels corporatifs. Des coupures en santé de l’ordre de $2000 milliards ont déjà été annoncées par le Président Obama.

Pour les behavioristes, il s’agit bien de changer les attentes et comportements des patients, afin de tenter de justifier l’élimination de plusieurs catégories de « clients » et éliminer plusieurs procédures médicales nécessaires à sauver des vies.

Le docteur Leo Alexander, à Nuremberg en 1946, avait déjà prévenu les Américains.

Le docteur Leo Alexander, celui qui fut le principal conseiller du procureur américain au procès de Nuremberg de 1946 qui jugea seize officiels nazis pour leur rôle dans l’extermination de ceux qui étaient considérés comme des « bouches inutiles » durant la période hitlérienne, expliqua le « principe philosophique » qui mena ultimement à l’élimination de millions de personnes.

Le docteur Alexander identifia l’« utilitarisme », une doctrine Hégélienne-Benthamite qui mena à l’identification d’une population de plus en plus nombreuse à être traitée comme des animaux, et à être tuée parce qu’elle accaparait une trop grande part des « ressources limitées » de la société.

En 1949, le docteur Alexander avertissait les américains en ces termes :

« Sous toutes formes de dictatures, les départements ou individus en charge affirment que tout ce qui est fait est toujours accompli pour le bien de la population dans son ensemble et c’est pour cette raison qu’ils regardent la santé simplement en terme d’utilité, d’efficacité et de productivité. C’est donc naturel, dans un tel milieu, qu’éventuellement le principe Hégélien qui affirme que “ce qui est utile est bon” l’emporte complètement. Un centre pour tuer est le reductio ad absurdum de toute planification en santé basée seulement sur des principes de rationalisation et d’économie, et non sur la compassion humaine et la loi divine. Il est certain que les médecins américains sont encore loin de penser en termes de centres pour tuer, mais ils sont arrivés à un point dangereux dans leur façon de penser, lorsqu’ils considèrent la probabilité d’une pleine réhabilitation comme un facteur devant influencer le temps, l’effort et le coût à être consacré à un type particulier de patient au nom du corps social sur lequel repose ultimement la décision. »

Les déclarations répétées du Président Obama selon lesquelles il a l’intention de prendre des « décisions difficiles » de sabrer dans les dépenses médicales, incluant par des moyens qui vont éliminer les traitements pour les gens très agés (telle sa grand-mère), ou incurable, ou simplement pauvre, ne laisse rien à l’imagination. L’administration est saisie d’une mentalité utilitariste nazie et va se diriger inexorablement vers des meurtres à grande échelle à moins d’une intervention rapide contre cette mentalité.

Jack Layton a déjà dénoncé les coupures dans la santé qui tuent

Jack Layton ne possède peut-être pas les qualités héroïques d’une Jeanne d’Arc ; par contre, il est le seul politicien canadien possédant une plate-forme nationale qui, à notre connaissance, a eu le courage, il y a de cela quelques années, de dénoncer haut et fort les coupures en matière de santé en disant que de telles coupures auraient des conséquences très réelles et allaient augmenter le taux de mortalité. Un tollé de protestations de la part de la presse libérale, qui n’apprécie pas que l’on affirme la vérité de façon aussi directe, avait réussi malheureusement à amener monsieur Layton à tempérer ses propos.

Monsieur Layton votre visite de trois jours à Washington pour rencontrer des responsables du Parti Démocrate, du Congrès et de la Maison Blanche (peut-être même le Président ?) sera l’occasion d’une couverture médiatique aux États-Unis et au Canada. La gravité de la situation aux États-Unis et de par le monde exigent de nous tous, qui en avons l’occasion, d’intervenir auprès du Président Obama. Le Président Obama n’a pas besoin d’un politicien canadien pour le « briefer » sur les mérites du système de santé universel initié par Tommy Douglas. Il requiert par contre une intervention d’une personnalité de l’extérieur, à la fois directe et aussi pleine de compassion, pour le sortir du contrôle d’une garde prétorienne composée surtout de conseillers behavioristes dont les politiques de santé nazies, si appliquées telles que proposées, vont très certainement détruire la Présidence Obama, et cela, à très court terme.

Avant d’entreprendre votre mission à Washington, D.C., je vous recommande de lire le livre du docteur Leo Alexander, publié en 1949 (Doctors of Infamy : the story of the Nazi medical crimes, New York, H. Schuman, c. 1949) et de visionner les deux webcasts de Lyndon LaRouche devant une audience à Washington, D.C., les 11 et 28 avril (sur
www.LaRouchepac.com) où il identifie, sans compromis, le rôle néfaste que joue Larry Summers auprès du Président ainsi que l’influence des conseillers behavioristes à l’intérieur de l’Administration Obama. La personnalité narcissique du Président Obama y est également discutée de façon rigoureuse, honnête et nécessaire dans le but de provoquer un changement positif chez le Président et dans la nation américaine.

Gilles Gervais
Président du Comité pour la République du Canada
ecrivez@comiterepubliquecanada.ca

P.S. Un dernier conseil monsieur Layton : si dans votre entourage immédiat se trouve un conseiller particulièrement anglophile qui insiste que vous ayez à la main un parapluie noir pour rencontrer les photographes à votre descente d’avion à l’aéroport de Washington, méfiez-vous !