News / Brèves
Back to previous selection / Retour à la sélection précédente

La députée américaine Marcy Kaptur demande à ses collègues de soutenir Glass-Seagall !

Printable version / Version imprimable

(Nouvelle Solidarité) – Nos camarades américains du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LPAC) viennent de publier la lettre envoyée par la députée démocrate Marcy Kaptur à tous ses collègues du Congrès, leur demandant de soutenir le projet de loi qu’elle vient d’introduire pour rétablir au plus vite la loi Glass-Steagall de Franklin Roosevelt. Kaptur a introduit le projet de loi H.R. 1489 le 12 avril dernier, avec le soutien d’un député démocrate et d’un républicain :

Rétablissez Glass-Steagall
Co-sponsororisez la loi H.R. 1489,
« The Return to Prudent Banking Act »

Chers collègues,

Je vous écris pour vous demander de soutenir le projet de loi H.R. 1489 - The Return to Prudent Banking Act. J’ai récemment réintroduit cette loi visant à renforcer notre système financier par le rétablissement du Glass-Steagall.

Au plus fort de la Grande Dépression, en réponse à la faillite de milliers de banques dans tout le pays, le Congrès adoptait le Banking Act de 1933, communément appelé Glass-Steagall. Ce texte de loi protégea l’économie américaine durant des décennies en séparant légalement les banques de dépôt et les banques d’affaires. Ce système de bon sens procura une grande sécurité aux dépôts bancaires. De plus, les banques d’affaires ne pouvaient opérer que sur leurs propres fonds, limitant le risque systémique pour les citoyens américains. Pendant des décennies, le Glass-Steagall fut une pierre angulaire du système financier américain, jusqu’à ce que le Gramm-Leach-Bliley Act mette inconsidérément fin à cette régulation fondamentale en 1999.

Avec l’abrogation du Glass-Steagall Act il y a plus de dix ans, l’économie américaine a été exposée à un niveau de risque intolérable, et la récente crise financière a certainement été exacerbée par la suppression de ces garde-fous. Je pense que nous devons limiter la possibilité d’effondrements économiques à venir en revenant à un système bancaire plus prudent dans lequel les banques devront à nouveau choisir entre les activités d’investissement et les activités de prêt. Si vous souhaitez recevoir de plus amples informations ou aimeriez devenir co-sponsor de la H.R. 1489, merci de contacter John Brodtke à mon bureau.

Sincèrement,

Marcy Kaptur
Membre du Congrès


Le LPAC est en pleine mobilisation nationale pour créer le soutien populaire qui permettra l’adoption de ce projet effaçant de fait la bulle financière internationale. Voici le texte de l’appel qu’il est en train de faire parvenir aux collectivités locales et aux syndicats pour adoption immédiate :


Résolution Urgente

La seule solution à la crise est le Glass-Steagall

Le poids des milliers de milliards de dollars de dettes de jeu pesant sur le contribuable américain depuis le renflouement 2008-2011 de Wall Street et la City de Londres, est en train d’anéantir l’économie et le peuple. Nous devons immédiatement changer le cours des choses.

La première étape est de rétablir le Glass-Steagall. Sans un retour aux critères de la loi de Franklin Roosevelt, il est impossible que les Etats-Unis poursuivent leur existence, comme le martèle l’économiste Lyndon LaRouche. Seule la réimposition du principe Glass-Steagall séparant les banques de dépôt et de spéculation libérera le pays de ses obligations envers Wall Street et la City de Londres et permettra de rétablir un système de crédit pour rebâtir la nation.

Le projet de loi H.R. 1489 – The Return to Prudent Banking Act of 2011 , est désormais introduit à la Chambre des représentants et vise à « raviver la séparation entre banques de dépôt et activités de titres, à la manière du Banking Act de 1933, le dénommé Glass-Steagall Act ».

Nous, signataires, exigeons donc du Congrès qu’il agisse sur-le-champs pour adopter la loi H.R. 1489 à la Chambre et une loi identique au Sénat, comme première mesure indispensable pour sauver le pays.

Le rétablissement de la loi Glass-Steagall aux Etats-Unis devra immédiatement être suivi d’une réponse européenne, comme vient d’y appeler Jacques Cheminade, candidat à la présidentielle :

« (…) Il faut donc jeter dans la bataille présidentielle l’alternative, c’est-à-dire l’initiative qui permettra de briser l’étau financier pour revenir à une politique servant le bien commun et les générations futures. Sans engager cette alternative, qui vise à frapper au cœur la puissance financière de la City, de Wall Street et de leurs alliés en Europe, les belles paroles ou les promesses reviennent à siffler sur le pont du Titanic.
« Il s’agit d’imposer la séparation des métiers bancaires, entre d’un côté les banques de crédit et de dépôt, qui servent l’économie et les déposants, et de l’autre les banques d’affaires, qui investissent et jouent sur les marchés. Les premières, sous le contrôle d’une banque nationale, doivent être protégées. Les secondes, abandonnées à leur sort. (…)

« Il faut donc revenir à la situation qui prévalait chez nous à la Libération et aux Etats-Unis sous Roosevelt, avec la loi Glass-Steagall : les créances douteuses doivent rester entre les mains des banques privées qui les ont multipliées et ne jamais être reprises par les Banques des Etats, au détriment des contribuables et des citoyens.

« Cette libération des banques nationales leur permettra d’émettre des prêts à long terme et faible taux d’intérêt pour équiper l’homme et la nature, favoriser le travail, l’industrie, les PME-PMI, l’hôpital, l’école et le laboratoire, et leur association permettra de financer de grands projets à l’échelle européenne et eurasiatique. Ce n’est certes qu’une clé pour sortir de l’enfer financier, mais elle est nécessaire pour ouvrir la porte à une autre politique. Elle sera le fil de l’épée de ma campagne présidentielle. »

À lire
- Glass-Steagall : liquider la finance folle, rétablir le crédit public

- Le Canada et le rapport Angelides