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Les trois crimes du procureur très spécial Robert Mueller, aux États-Unis

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S&P—Nos amis du Comité d’action politique de l’homme politique américain Lyndon LaRouche (LPAC) ont publié hier un dossier de 26 pages intitulé « Robert Mueller est un assassin légal et immoral : il parviendra à ses fins si on le laisse faire ». Ce dossier vise à faire échouer la tentative de putsch en cours contre la présidence Trump lancée dès novembre 2016 par l’administration Obama et par une cabale se situant au cœur des institutions du renseignement britannique et américain, véritable État dans l’État.

«  Robert Swan Mueller III – le procureur spécial chargé de faire tomber le Président des États-Unis – est, comme son nom en atteste, un produit des écoles et universités privées d’élites », lit-on en introduction du dossier. « L’ensemble des médias nationaux s’accorde pour le qualifier d’homme ’incorruptible’, droit et honnête. Cette image, comme nous allons le montrer, est une image d’Epinal, concoctée pour les crédules par des professionnels des relations publiques de Washington D.C  ».

Le triple crime de Robert Mueller s’étale sur les quatre dernières décennies. Il met en lumière une intention, qui dépasse bien entendu la personne de Mueller, de subvertir la République américaine en l’empêchant de rompre ses liens avec l’Empire britannique (muté en empire financier offshore après-guerre), de revenir au « Système américain d’économie politique », et de se joindre à la Russie et la Chine afin d’en finir avec le terrorisme international et de bâtir un monde de coopération économique autour des Nouvelles Routes de la soie.

Obstruction à l’enquête officielle sur le 11 septembre 2001

Le magazine Harper’s d’il y a deux semaines rapporte que Robert Mueller, lorsqu’il était directeur du FBI, a délibérément tenté d’empêcher les enquêteurs de la Commission spéciale du Congrès sur le 11 septembre, sous la direction du Sénateur Bob Graham, de se rendre à San Diego afin d’interroger des informateurs du FBI. Passant outre, les enquêteurs sont tout de même allés à San Diego et ont découvert des documents du FBI sur la cellule de djihadistes saoudiens de San Diego et sur le soutien que lui apportaient des responsables du gouvernement saoudien, documents que Robert Mueller n’avait pas voulu remettre à la Commission du Congrès en dépit de leurs requêtes multiples. (voir notre chronique du 13 septembre)

Par cette obstruction à la justice, qui est en elle-même un crime, Mueller s’est fait le protecteur des liens très étroits entre la famille Bush et le Prince Bandar (que l’on surnommait le prince « Bandar Bush »), ambassadeur saoudien à Washington en 2001. Les 28 pages du rapport d’enquête de la Commission du Congrès, déclassifiées seulement en août 2016 après une longue bataille des familles des victimes des attentats, ont révélé que Bandar était en lien direct avec deux agents saoudiens eux-mêmes en contact avec deux des terroristes du 11 septembre. On sait aussi depuis peu qu’en novembre 1999, l’ambassade saoudienne a payé deux billets d’avions à deux autres agents saoudiens afin qu’ils réalisent un « exercice à blanc » de piratage d’avion.

Le Sénateur Graham a affirmé que Robert Mueller avait constamment tenté de ralentir ou d’étouffer l’enquête de la Commission. En agissant de la sorte, Mueller s’est rendu complice des réseaux anglo-américano-saoudiens ayant engendré le terrorisme salafiste depuis les années 1980.

Le cabinet noir contre LaRouche

Avant de parler de la situation actuelle, remontons quelque peu dans le temps. De décembre 1981 à février 1983, l’économiste américain Lyndon LaRouche a été chargé par le Conseil de sécurité nationale du Président Reagan de conduire des négociations officieuses avec les représentants soviétiques à propos de ce que l’on appelle aujourd’hui « l’Initiative de défense stratégique (IDS) », qui visait à sortir de la Guerre froide en rendant obsolètes les armes nucléaires. En parallèle, LaRouche a rencontré en mai 1982 le Président mexicain José López Portillo, et lui a présenté un plan de bataille pour réorganiser le système financier et monétaire international. LaRouche proposait aux nations d’Amérique du Sud de brandir la « bombe de la dette », c’est-à-dire de déclarer collectivement un moratoire sur certaines dettes du FMI et de lancer une restructuration en vue d’établir un nouvel ordre économique plus juste. En octobre 1982, López Portillo a prononcé à la tribune des Nations unies un discours appelant à écouter les « paroles sages de Lyndon LaRouche » et à créer « une nouvelle architecture financière ».

Tout cela était intolérable aux yeux de l’oligarchie financière et de ses alliés dans l’establishment américain, qui ont immédiatement lancé une opération contre LaRouche et son mouvement, baptisée « Get LaRouche Task Force ». Robert Mueller travaillait à l’époque auprès du procureur de Boston William Weld. C’est ce dernier qui a lancé en 1984 des poursuites pénales contre LaRouche, aboutissant en janvier 1989 à son incarcération. En 1986, Mueller succède à Weld au poste de procureur et nomme John Markham à la tête de l’enquête contre LaRouche, un ancien membre de la Process Church of the Final Judgment, un secte se revendiquant du satanisme lié au psychopathe meurtrier Charles Manson.

En octobre 1986, Markham organise un raid avec 400 agents du FBI au siège du mouvement de LaRouche à Leesburg, en Virginie. Puisqu’on fait croire aux policiers que LaRouche dispose du « plus grand stock d’armes privé » des États-Unis, la police se prépare au pire. L’assassinat de LaRouche a sans doute pu être évité grâce à l’envoi d’un télégramme demandant l’intervention de la Maison-Blanche.

Deux procès ont été nécessaires pour envoyer LaRouche derrière les barreaux, le premier procès de Boston ayant été annulé après que des éléments aient révélés les manœuvres de l’administration Bush père visant à manipuler le processus judiciaire. Le deuxième procès a été expédié en quelques semaines, envoyant en prison tous les accusés, dont LaRouche, au motif de « conspiration en vue de commettre une fraude sur des prêts » et de « conspiration en vue d’empêcher et d’entraver le fonctionnement de l’Internal Revenue Service » (le fisc).

Pour Ramsey Clark, l’ancien procureur général de l’administration Johnson et avocat prominent du Mouvement des droits civiques, « l’affaire LaRouche représente le cas le plus patent de subterfuge conscient et d’abus de pouvoir systématique, se déroulant sur une longue période et s’appuyant sur des prérogatives du gouvernement fédéral, survenu dans l’exercice de mes responsabilités ou dont j’aie pu avoir connaissance. »

Conspiration contre l’administration Trump

Ce qui a été fait hier contre LaRouche se reproduit aujourd’hui contre Trump. Car on retrouve Robert Mueller au cœur de ce qui est une véritable tentative de coup d’État contre sa présidence. Nos amis du LPAC, qui militent régulièrement dans les rues des États-Unis, rencontrent de plus en plus d’Américains reconnaissant que Trump subit un « traitement LaRouche ».

Sa diabolisation politique-médiatique lancée dès sa victoire en novembre 2016 doit être considérée du point de vue de l’ouverture que représente la dynamique lancée par la Chine et par les BRICS en 2013-2014, avec l’annonce par le président Xi Jinping de l’adoption du projet de Nouvelle Route de la soie, puis du renforcement de la coopération des pays des BRICS dans le but de créer de nouvelles institutions financières, se libérant de plus en plus des griffes du système transatlantique de la City et de Wall Street. C’est le fait que Trump ait été élu sur la base d’un programme visant à sortir de la logique de guerre froide entre les États-Unis et la Russie, et à rétablir des relations d’entente voire de coopération avec la Russie et la Chine, qui a mis la machine en branle.

On sait depuis cet été, grâce à l’enquête technique et scientifique dévoilée par les vétérans du renseignement américain (VIPS), que l’affaire du « Russiagate » est un mensonge sur toute la ligne, les courriels du Parti démocrate n’ayant pas été piratés par un hacker russe mais fuités de l’intérieur. Par conséquent, l’enquête conduite par Robert Mueller a perdu toute crédibilité. De plus, on sait désormais que le FBI a bien mis sous écoute l’équipe de campagne de Trump en 2016, et que l’ancien directeur du FBI James Comey (viré par Trump) et l’ancien directeur du Renseignement national James Clapper ont menti à ce sujet devant les élus du Congrès. Le Wall Street Journal du 19 septembre accuse même James Comey d’entrave à la justice, lorsqu’il était directeur du FBI, afin de justifier des mises sous écoutes de proches de Trump. Quant à Mueller, le fait qu’il entretienne une relation rapprochée avec James Comey, lui-même étant un ancien directeur du FBI, fait peser sur lui un fort soupçon de conflit d’intérêt dans toute l’affaire. (voir notre chronique du 22 septembre)

Les loups sont aux abois, de plus en plus obligés de s’exposer en pleine lumière. Le dossier du LPAC fournit l’ensemble des éléments accablant l’actuel procureur spécial Robert Mueller, et exposant la tentative désespérée du complexe militaro-financier anglo-américain de ramener les États-Unis dans le droit chemin, c’est-à-dire le leur.