News / Brèves
Back to previous selection / Retour à la sélection précédente

15 août 1971 : 40 ans après, le dénouement

Printable version / Version imprimable

(Nouvelle Solidarité) – Il y a 40 ans jours pour jours, le 15 août 1971, le système de Bretton Woods conçu par Franklin Roosevelt, était définitivement démantelé par l’oligarchie financière anglo-américaine. En ce 15 août 2011, nous faisons face à la chute finale de cet empire monétariste dont l’espèce humaine pourrait ne pas se relever, à moins d’avoir le courage de prononcer la mise en faillite ordonnée du système.

Nous publions ci-dessous le texte rédigé hier par Nancy Spannaus, rédactrice en chef du magazine Executive Intelligence Review (EIR) :

Il y aura quarante ans demain que le Président Richard Nixon décida de découpler le dollar de l’or, ouvrant ainsi la voie au système de « monnaies flottantes », pour reprendre le qualificatif approprié employé ce jour par le Daily Telegraph . En moins d’un an, le système de Bretton Woods fut officiellement enterré, et la destruction de l’économie physique mondiale fut lancée par l’Empire britannique et ses forces basées à la City de Londres et à Wall Street.

Lyndon LaRouche avait prévu cette crise qui mena au démantèlement de Bretton Woods, dès la fin des années 1950, a contrario de tous les principaux économistes de l’époque. Lorsque l’évènement se produisit enfin, à la stupeur générale, LaRouche publia une prévision à long terme en ces mots :

« Si les puissances dominantes recourent à une politique monétariste d’austérité de plus en plus rapace, il en résultera non pas une nouvelle crise cyclique, mais une crise systémique, un effondrement général du système mondial. »

Comme le disait alors les publications du mouvement larouchiste, la menace était le fascisme et un nouvel âge des ténèbres.

Retardée pendant les quarante années qui ont suivi, cet effondrement a fini par arriver, comme prévu. Au divers points de ruptures de ce processus, LaRouche a émis des prévisions à court terme bien précises – par exemple : le krach boursier de 1987, l’effondrement de l’économie soviétique, sa « neuvième prévision » et la crise financière de juillet 2007 – qui se sont révélées absolument exactes.

Pour LaRouche cependant, la prévision n’est pas un exercice intellectuel. Comme il l’a dit au printemps 1997, « une prévision économique scientifique est liée à la nature de la fonction en physique mathématique, ou équivalant à la stratégie militaire classique ». A chaque prévision, lui et son mouvement ont présenté un « plan de guerre » permettant d’éviter l’inéluctable désastre, à condition que les principaux dirigeants soient résolus à agir.

En 1971, LaRouche avait déjà présenté son Programme d’urgence pour la reconstruction ("How to Lick A Depression In a Single Day") écrit en juillet 1970, qui développait une approche pour reconstruire l’économie physique. Le problème fondamental, comme LaRouche le souligna lui-même dans sa première réponse à la crise du 15 août ("Why It Had To Happen"), c’est que l’économie physique avait été « prise sous une masse d’actions, d’obligations, d’hypothèques et autres titres-papier capitalistes. Détruisons ce papier et la prospérité pourra revenir. » Le problème sous-jacent était la croyance grandissante en la valeur fictive de l’argent, en lieu et place de la richesse physique associée à l’accroissement des pouvoirs productifs du travail.

Au cours des décennies qui ont suivi, LaRouche a développé les applications de ce concept clé, tant aux Etats-Unis que dans de nombreux pays de par le monde, alors que la situation économique et politique internationale se dégradait inlassablement sous le joug impérial britannique. A chaque crise, il a proposé une solution : que ce soit un moratoire sur la dette, l’Initiative de défense stratégique (SDI), le Nouveau Bretton Woods, la loi HBPA ou le rétablissement de Glass-Steagall aujourd’hui.

Ceux qui se sont obstinés à croire qu’il y avait des alternatives à ses solutions ont vu se dessiner progressivement le visage de la destruction, non seulement pour leurs propres pays, mais pour l’ensemble de l’espèce humaine. Toutes les « autorités » financières du monde sont totalement discréditées et le danger d’une hausse massive et brutale de la mortalité se rapproche inlassablement, au fur et à mesure que l’on s’accroche au cadavre de ce système monétariste.

Il est temps de tirer les leçons de 1971. Le « plan de guerre » de LaRouche doit immédiatement être appliqué si l’on veut que l’humanité l’emporte.


À lire aussi...

Appel transatlantique pour une solution d’urgence à l’effondrement global