News / Brèves
BRICS Silk Road / Route de la soie
Back to previous selection / Retour à la sélection précédente

Sommet Chine-Afrique Jour 2 : Réaliser nos rêves en commun

Printable version / Version imprimable

Solidarité&Progrès—Les 3 et 4 septembre, à Beijing, le sommet Chine-Afrique réunira les 54 dirigeants et délégués des pays africains sur des politiques de développement mutuel avec la Chine. Jusqu’à mardi, Solidarité et Progrès vous sort de la vallée des paumés, modelée par les médias grand public, pour vous montrer en action la politique « gagnant-gagnant » et les principes de l’économie physique, proposées au monde par l’économiste américain Lyndon LaRouche, et adoptées par les BRICS et la Chine avec son Initiative une ceinture une route.

Depuis deux semaines, en amont du sommet, les médias africains et chinois font le bilan de la coopération sino-africaine de ces dernières années, et dessinent les espoirs et les perspectives des différents acteurs. La télévision chinoise CGTN a lancé une série de cinq documentaires sur Une nouvelle ère pour la relation sino-africaine. Le premier épisode s’intitule Les rêves communs. Le point de vue est évidemment chinois, mais très intéressant, car il met les pendules à l’heure.

Le discours de « l’industrialisation et [de] la modernisation des économies par l’infrastructure et la science » tranche avec la désindustrialisation des économies occidentales et le parfum anti-progrès, distillé par les oligarchies européennes et américaines depuis 50 ans bientôt. L’opinion (surtout répandue en Occident) que la Chine ne s’intéresse qu’aux matières premières et aux denrées alimentaires du continent noir est balayée par l’ensemble des projets évoqués, lors de la vidéo.

Il suffit d’en énumérer quelques-uns, qui ont été mis à l’honneur au Forum sino-africain des gouvernements locaux (maires et élus locaux), qui s’est tenu le 8 août dernier :

  • Ecole secondaire construite à Lesotho (sud de l’Afrique), en partenariat avec une ville chinoise,
  • Construction de l’Université des sciences et des technologies au Malawi (près du Mozambique, en face de Madagascar),
  • Centre culturel et sportif de la jeunesse d’El Menzeh en Tunisie,
  • Plus de 50 Instituts Confucius en Afrique,
  • Construction d’une usine pharmaceutique Humanwell au Mali,
  • Construction de postes à quai N°4 et N°5 du port de l’Amitié en Mauritanie (Afrique de l’Ouest),
  • 25 000 médecins chinois en Afrique depuis 2016, entre autres pour aider à lutter contre le virus Ebola, mais aussi pour former des médecins africains à certaines opérations chirurgicales, comme celle de la cataracte ; « l’opération lumière » a rendu, par exemple, la lumière à 7 000 africains souffrant de cataracte,
  • Formation de 162 000 techniciens et professionnels en Afrique, dans tous les secteurs, depuis 2015,
  • 43 000 étudiants africains venus se former en Chine, dont 20 000 bourses d’étude payées par le gouvernement chinois etc.

La vidéo est traduite en français, ci-dessous :

Toute cette semaine, les ambassadeurs chinois en Afrique et les ambassadeurs africains en Chine ont tenus des conférences de presse ou ont été interviewés par des médias sur la bonne santé de la relation sino-africaine. Le ton est généralement sans politesse excessive, mais sans arrogance voltairienne.

Liu Guijin, ancien ambassadeur de Chine au Zimbabwe et en Afrique du Sud, et premier représentant spécial du gouvernement chinois sur les affaires africaines, affirme que « Notre politique envers l’Afrique n’a jamais changé. La Chine considère l’Afrique comme un continent plein d’opportunités et de potentiels, non comme un objet de charité. »

L’ambassadeur chinois de Mauritanie, Zhang Jiangho, le jeudi 23 août, lors d’une conférence de presse, est, lui aussi, clair : « Nous [La Chine et l’Afrique] avons une histoire commune. Nous avons été humiliés par les forces des puissances occidentales. » Pour autant, point d’esprit revanchard, « le monde est devenu tellement interdépendant que personne, y compris la Chine, ne peut vivre sans prendre en compte l’avis de l’autre, y compris celui de l’Europe, avec qui nous devons travaillé plus étroitement en Afrique et partout dans le monde. » Il conclut même par une leçon d’humilité, qui montre que l’esprit de ce sommet est bien de progresser, de s’améliorer, de faire mieux... plutôt que pérorer en voulant écraser l’autre. « Certes, la Chine est la deuxième puissance économique, mais en termes de développement humain, par tête d’habitant, nous ne sommes que 80e, nous avons donc encore du chemin à parcourir, et cela ne peut se faire qu’ensemble. »

Alors que les dirigeants africains arrivent depuis le mardi 28 août en Chine pour le sommet, et sont reçus par Xi Jinping et sa femme, la 6e Rencontre des entrepreneurs sino-africains s’est tenue ce vendredi, mettant l’emphase sur la complémentarité des économies chinoise et africaines. Les quelque 2 088 participants, dont 1 019 chinois et 1 069 africains, se retrouveront de nouveau lundi et mardi autour de trois sujets, à savoir la coopération sur l’industrialisation, le commerce et les infrastructures.

Avec le système financier actuel, les pays occidentaux s’excluent eux-mêmes de ce nouveau paradigme qui se construit là-bas. Pire, l’effondrement - inéluctable dans les termes aujourd’hui acceptés - du système financier risque de se transformer en crise mondiale. Il est donc temps de secouer nos dirigeants. L’Institut Schiller a lancé une pétition pour un nouveau système financier international, un Nouveau Bretton Woods. Vous pouvez la signerICI.

Pour aller plus loin sur le sujet : notre page sur l’Initiative une ceinture une route : http://www.comiterepubliquecanada.ca/spip.php?page=rubrique8