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Si la bourse est par terre, c’est la faute à…

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S&P—La bourse américaine, qui caracole dans les couches stratosphériques de l’atmosphère financière, s’est sans doute trop approchée du soleil, et elle commence sa redescente dans le monde réel. Seulement, l’atterrissage risque d’être rude.

Lundi, les trois principaux indices de Wall Street – le Dow Jones, le Nasdaq et le S&P 500 – ont tous chuté d’environ 2 %. En quelques semaines, ils ont perdu ce qu’ils avaient gagné depuis le début de l’année, et le solde est désormais négatif. La fébrilité s’est accrue dans l’attente de l’annonce par la Réserve fédérale américaine (Fed), ce mercredi, du relèvement de ses taux directeurs.

Comme nous l’avons rapporté sur ce site, de nombreux acteurs du système ont tiré la sonnette d’alarme ces derniers mois, dont la dernière en date est Janet Yellen, l’ancienne présidente de la Fed. Mais ces alertes restent pour l’instant confinées dans un cercle de gens informés ; elles ne parviennent pas dans les oreilles du grand public, et les responsables politiques n’en tiennent pas compte, soit par intérêt, soit par lâcheté ou inconscience.

Parmi ces derniers se trouve le président américain, qui a publié lundi un tweet ô combien révélateur de son ignorance en la matière : « C’est incroyable qu’avec un dollar aussi fort, une inflation à peu près nulle, avec le monde autour de nous qui explose, avec Paris qui brûle et la Chine qui s’effondre [sic], la Fed puisse envisager de relever à nouveau les taux ». L’effondrement des marchés du crédit, des actions, de l’immobilier et de la production industrielle commenceraient-ils donc à inquiéter Donald Trump ?

La veille, le Financial Times publiait un rapport ...suite