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John Train (1928-2022) : ce banquier de Wall Street qui voulait liquider LaRouche

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S&P—Le 13 août dernier, John Train, un banquier d’affaires notoire de Wall Street, défenseur passionné de la thérapie de choc ultralibéral, est décédé à l’âge de 94 ans dans un hôpital près de sa résidence d’été sur l’île d’Islesboro dans le Maine.

Dans les années 1980, Train a été l’une des figures clés du cabinet noir – l’opération baptisée « Get LaRouche task force » — visant à piéger l’économiste et homme politique américain Lyndon LaRouche, et à le jeter en prison, ce qui finit par arriver en 1988.

A cette époque, l’aile droite du gouvernement américain (Georges H. W. Bush, Henry Kissinger, etc) – liée au complexe militaro-financier – considérait LaRouche comme l’homme à abattre, depuis que ce dernier avait travaillé avec succès avec l’administration Reagan pour l’amener adopter des éléments clés de sa proposition d’Initiative de défense stratégique (IDS) dans la doctrine militaire américaine officielle, dans le but de remplacer la doctrine de « destruction mutuelle assurée », qui servait de base à la politique des armes nucléaires, par celle de la « survie mutuelle assurée ».

C’est en réaction à cet affront intolérable aux yeux de l’oligarchie financière que John Train a été déployé. Le 23 avril 1983, soit exactement un mois après la conférence de presse historique de Ronald Reagan annonçant l’initiative de défense stratégique, Train a réuni ce qui sera connu plus tard sous le nom de « salon John Train », un groupe de plumes mercenaires et de scribouillards, chargé de produire une série de rumeurs, de doutes et de calomnies pour tenter de salir et de discrediter LaRouche et son organisation, et dont beaucoup, hélas, restent vivaces aujourd’hui.

Le 21 septembre, soit un mois après la mort de John Train, le New York Times a consacré un article à l’héritage du banquier de Wall Street.

L’auteur de l’article, Alex Traub, donne un bref compte rendu biographique de la vie de Train, y compris sa participation à la fondation du trimestriel littéraire The Paris Review, et les livres qu’il a écrits sur des « sujets fascinants et intrigants » tels que les « histoires culturelles des oranges » et les « symboles des tapis orientaux ».

Outre ce que Traub appelle les « étranges préoccupations » de John Train, ce dernier a également agi comme un opérateur notoire dans le monde de la finance et des affaires politiques mondiales.

Ses liens avec les agences de renseignement américaines (CIA) sont mentionnés dans l’article. Le banquier a fondé et dirigé l’une des plus prestigieuses sociétés financières chargées de sécuriser les actifs et la richesse des élites de Wall Street, détenant jusqu’à 375 millions de dollars à un moment donné, à l’époque où un million de dollars était de la « vraie monnaie ». Dans une description mielleuse du personnage, Traub explique qu’il « illustrait les attitudes et les valeurs de la classe exaltée dans laquelle il était né : les White Anglo-Saxon Protestants (WASP — protestants blancs anglo-saxons) de l’après-guerre. Il était globe-trotter mais aussi effacé, érudit mais aussi pragmatique, cosmopolite mais aussi nationaliste, solennel à un moment donné et drôle le moment suivant ».

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