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Editorials of / Editoriaux de Gilles Gervais

OBAMA ET LA GUERRE NUCLÉAIRE

7 novembre 2011

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Harry S Truman, un petit homme sous l’influence de Winston Churchill, fut le premier président américain à utiliser l’arme nucléaire. Peu de temps après, Lord « Bertrand Russell entreprit d’empêcher les Russes de mettre au point leur propre capacité nucléaire. Il proposa à cette fin, dans le Bulletin of the Atomic Scientist de septembre 1946, que les États-Unis lancent une attaque nucléaire « préventive » contre l’URSS. Le pacifisme qu’il avait affiché toute sa vie durant prenait alors une forme pour le moins délirante. » [1]

En avril 1958, le groupe Pugwash tient sa deuxième conférence internationale au Lac Beauport près de Québec. Pugwash fut créé à Londres en 1955 par Lord Bertrand Russell en tant que « back-channel  » britannique et instrument à travers lequel l’empire pouvait influencer les politiques militaires des deux super-puissances de l’époque. À cette conférence le scientifique Leo Szilard y énonce pour la première fois en public une stratégie de guerre nucléaire limitée. Szilard affirme qu’il serait envisageable d’attaquer une ville d’U.R.S.S. avec une ogive nucléaire et que la riposte serait une frappe nucléaire soviétique sur une ville américaine de population équivalente et qu’il y aurait ensuite une pause dans la guerre afin de négocier ! Szilard servit de modèle au réalisateur Stanley Kubrick pour son film Le Docteur Folamour.

Lors de la crise des missiles à Cuba, ce fut au tour d’Henry Kissinger de recommander au Président Kennedy de minimiser les négociations avec le Kremlin, de confronter militairement les Soviétiques et risquer le tout pour le tout ! Kennedy le congédia sur le champ en disant « sortez-moi ce fou d’ici ! »

Les années 70 amenèrent également leur lot de « Docteurs Folamour  » : en 1974 James Rodney Schlesinger, le Secrétaire à la Défense de l’administration Nixon, impose la « stratégie nucléaire de réponse flexible ». Schlesinger tentera de convaincre ses vis-à-vis de l’OTAN de modifier la doctrine de dissuasion en faveur de cette nouvelle version de « guerre nucléaire limitée ». Durant la campagne présidentielle de 1976 George W. Ball, un banquier haut placé chez Lehman Brothers et membre du comité directeur de Bilderberg, conseille le futur Président Carter de tester à la première occasion venue cette nouvelle doctrine nucléaire contre l’U.R.S.S.!

Présentement, nous avons le cas du président néronien Barack Obama, la personnalité la plus instable parmi ses prédécesseurs à la Maison Blanche. Il ordonne l’assassinat d’un chef d’État, approuve l’utilisation excessive de drones qui tuent des milliers de civils au Pakistan, poursuit la guerre contre la Libye sans l’autorisation du Congrès, donne l’autorisation à un comité secret de dresser une liste de citoyens américains à exécuter dont trois récemment abattus par drones au Yémen, crée un « super-Congrès » qui s’accapare les fonctions, devoirs et responsabilités qui incombent à la Chambre des représentants réunie en session plénière.

Une guerre générale évitable mais imminente

Les signes avant-coureurs d’un conflit mondial sont réunis et il est probable que les « Canons d’août  », qui annonçaient le début des hostilités des deux guerres mondiales, se fassent entendre de nouveau prochainement. Le compte à rebours a déjà commencé et se calcule en semaines et possiblement en jours !

Une telle conflagration mondiale n’exclue pas l’utilisation de l’arme nucléaire puisqu’aujourd’hui un conflit qui embraserait les grandes puissances asiatiques implique qu’elles puissent utiliser tout leur arsenal pour répondre à l’agression.

Cette éventualité effraie à juste titre 99% de la population qui comprend avec raison que cela serait de la pure folie. Mais ils oublient qu’il existe le 1% qui ne pense pas comme eux. Un oligarque ne défend pas les mêmes valeurs que le citoyen. Au cours des siècles, d’innombrables guerres ont été déclenchées par des oligarchies pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec la préservation de la souveraineté des nations ou des individus.

Quelles sont les intentions de l’oligarchie financière ?

L’empire financier actuel, établi en système depuis 1763, est sur le point de s’effondrer. L’oligarchie se rend à l’évidence de la proximité du désastre et doit composer avec un choix d’options très limité :

1) Les solutions associées à une loi Glass-Steagall globale et à un futur système de crédit Hamiltonien, permettant une renaissance du pouvoir des états-nations souverains unis en une communauté de principes pour le développement mutuel, est une solution qui se ferait aux dépens de « la City » et Wall Street et par conséquent jugée inacceptable aux yeux de l’empire.

2) Une désintégration du système monétaire et financier des pays de la région transatlantique qui laisserait les pays asiatiques de la région Pacifique dans un état de stabilité relative par rapport au secteur financier Européen et Nord-Américain est également inacceptable pour cet empire. L’empire financier a toujours eu comme objectif de réduire d’abord la productivité de l’Europe et de l’Amérique, puis celle des autres parties du globe. L’oligarchie n’acceptera jamais de voir la productivité de la Chine et l’Inde dominer le monde.

La seule option qu’ils envisagent présentement est l’option militaire : allumer la mèche pour faire exploser la poudrière moyen-orientale et étendre le conflit aux véritables cibles, les géants asiatiques qui pourraient éventuellement menacer l’hégémonie mondiale de l’empire britannique.

Selon la logique de scénarios des « Docteurs Folamour  » à Londres et à Washington, la Russie et la Chine plieront les premiers devant un « nuclear chicken game » ou devant toute autre démonstration de folie nucléaire et négocieront des concessions importantes. Si leurs calculs s’avèrent inexacts et que le conflit s’étend et se transforme en guerre mondiale, ils croient en sortir « vainqueurs » car ils auraient réussi à s’approcher des taux de dépopulation souhaités précédemment par Lord Bertrand Russell [2] et aujourd’hui par son altesse royale le Prince Philip d’Édinbourg [3], c’est-à- dire passer de 7 milliards à moins de 2 milliards d’êtres humains.

L’intention d’une oligarchie a toujours été de réduire l’homme à l’état de bête et de provoquer des génocides qui réduiraient le « cheptel » à un nombre plus facile à contrôler !

Le Moyen-Orient sera la « nouvelle péninsule des Balkans »

S’adressant à ses collaborateurs du LPAC lors d’une réunion le 29 octobre dernier, Lyndon LaRouche a fait part de ses discussions avec des diplomates et autres personnalités politiques de plusieurs pays, au sujet des menaces d’une nouvelle guerre mondiale se profilant à l’horizon. Nous présentons ici un bref extrait de ses propos. [4]

« Quelle est la différence entre la situation de la planète aujourd’hui et celle des deux guerres mondiales ? (…) Le Moyen-Orient, qui est devenu et devient les nouveaux Balkans. Lorsque vous comprenez ceci, vous commencez à sentir ce qui se prépare (…) Toute la région, depuis la Turquie jusqu’au Pakistan, à travers l’Afghanistan, est une région de guerre perpétuelle exactement comme le furent les Balkans en leur temps (…) Vous avez, par conséquent, une poudrière pouvant déclencher une guerre généralisée, sur le continent eurasiatique et également en Amérique. Ceci sera déclenché, en grande partie, par la crise financière et monétaire créant une situation impossible dans le monde entier, et plus particulièrement dans la région bordant les deux rives de l’Atlantique  ».

Sergueï Lavrov : Une attaque Israélienne serait une grave erreur

« Une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes serait une grave erreur », a annoncé lundi lors d’une conférence de presse à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

«  Ce n’est pas la première fois que les officiels israéliens évoquent l’éventualité d’une frappe contre l’Iran. Notre position à cet égard est bien connue – ce serait une lourde erreur aux conséquences imprévisibles  », a déclaré le chef de la diplomatie russe à l’agence de presse RIA Novosti.

Le raisonnement de Lavrov est que la crise peut-être résolue en appliquant plutôt les principes contenus dans la Charte des Nations Unies et en créant les conditions favorables à cela.

Pour le diplomate russe, «  l’utilisation de la force est possible dans seulement deux cas, selon la Charte onusienne : soit l’auto-défense, lorsque vous avez été attaqué militairement, ou par l’autorisation du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il n’existe pas encore l’une ou l’autre de ces conditions dans le cas présent, et j’ose espérer qu’elles n’existeront pas à l’avenir ».

Comment empêcher la guerre

Pour écarter le danger d’une guerre qui nous menace tous actuellement, il faut adresser les causes véritables qui propulsent nos gouvernements vers l’abîme :

1) Éliminer l’influence de « la City », l’antre de l’empire financier britannique, [5] dont l’irrationalité actuelle s’apparente aux derniers jours de « Hitler dans le bunker ».

2) Enlever de la présidence américaine Barack Obama, le porte-étendard de la politique de guerre impériale, soit par un procès de destitution [6] pour violation de la Constitution américaine, soit par la menace de destitution (comme pour Richard Nixon), soit en invoquant la procédure à l’article 4 du 25è amendement à la Constitution américaine [7]. La plus grande menace à la paix mondiale est la présence du narcissiste-en-chef Barack Obama à la Maison Blanche.

3) Cette guerre que l’on voit se dessiner à l’horizon a pour but de provoquer le plus grand génocide de l’histoire. L’oligarchie ne peut réussir son projet infernal sans utiliser Obama et l’arsenal nucléaire américain. Obama doit partir maintenant.

4) Solutionner la crise monétaire et financière mondiale avec une loi Glass-Steagall [8] globale et un nouveau système de crédit international à parité fixe et de type Hamiltonien.

5) Consolider la paix par un programme de développement mutuel en débutant par une Grande Alliance transpacifique [9] en faveur de grands projets d’infrastructure qui puissent s’étendre rapidement à d’autres continents.

Et les parlementaires canadiens ?

Où sont les mouvements anti-guerre au Canada ? Pourquoi ne sont-ils pas déjà dans la rue pour tenter d’empêcher un holocauste nucléaire ? Alors que les cérémonies commémoratives du jour du Souvenir approchent, nous exigeons des parlementaires qu’il y ait un débat à la Chambre des communes pour dénoncer ceux qui sont déployés militairement pour créer l’étincelle d’un nouveau conflit mondial et qu’un vote soit tenu afin que le Canada prenne position contre cette guerre imminente qui mettrait en péril la nation et le monde.


[2« La population du monde s’accroît à présent au rythme de 58 000 habitants par jour. La guerre, jusqu’à présent, n’a pas eu grand effet sur cet accroissement, qui s’est maintenu pendant chacune des guerres mondiales. (..) La guerre, comme je l’ai remarqué il y a un moment, a été décevante à cet égard, mais la guerre bactériologique sera peut-être plus efficace. Si une peste noire pouvait se répandre à travers le monde à chaque génération, les survivants pourraient se reproduire plus librement sans rendre le monde trop plein.(..) Cette situation peut paraître quelque peu déplaisante, et puis après ? Les gens d’une éducation supérieure sont indifférents au bonheur, surtout en ce qui concerne celui des autres. » Bertrand Russell, The Impact of Science on Society (L’impact de la science sur la société), Simon and Schuster, New York, 1953.