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NAWAPA : une vue d’ensemble

23 mai 2012

La mise en œuvre du NAWAPA signifie une prise de décision audacieuse afin de solutionner les besoins à long terme de l’humanité pour les 50 prochaines années en ce qui concerne la gestion de l’eau ainsi que celle des autres ressources déjà connues et nouvelles. Cela implique que la civilisation humaine prenne en main sa propre destinée, en gérant les phénomènes à l’échelle continentale et mondiale plutôt que locale.

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Une véritable gestion de l’eau

Par ses spécificités topographiques et ses courants d’airs océaniques, l’Amérique du Nord voit le quart de toutes ses précipitations annuelles (pluies et neiges) tomber sur une mince frange du continent. Ce sont 1,600 kilomètres cube (km³) d’eau qui s’écoulent directement dans les océans Pacifique et Arctique, sans être assimilés par la biosphère continentale, donc gaspillés. Au même moment, une large partie de la section ouest du continent demeure aride et incultivable.

NAWAPA est la solution à cette mauvaise distribution des précipitations : en utilisant 11% des eaux de ruissellement, soit 170 km³, des barrages et des tunnels placés stratégiquement créeront un système de captage énorme, de nouveaux réservoirs et canaux, tirant ainsi profit de la topographie naturelle de la chaîne des Montagnes Rocheuses et permettant une distribution d’eau aux terres desséchées ainsi qu’aux réseaux fluviaux stratégiques. Avec 24 km³ d’eau pour les provinces des Prairies canadiennes, 85 km³ pour les états de l’Ouest des États-Unis et la région des Grands Lacs, et 29 km³ pour le Nord du Mexique, c’est 140,000 km² de terre qui seront irrigués, doublant ainsi la surface actuelle de terres irriguées à l’ouest du Mississippi, et remplaçant les ressources des eaux souterraines aujourd’hui insuffisantes avec une source continue s’écoulant par gravité. Cela permettra d’alléger les coûts de pompage pour l’industrie agricole rétablissant du même coup sa productivité.

Nous savons que 40% des précipitations sur les continents (Catégorie A) retournent directement par ruissellement ou par les nappes phréatiques vers les océans, alors que 60% des précipitations sur le continent (Catégorie B) se ré-évaporent et retombent sur le continent, se recyclant 2.7 fois avant de retourner dans les océans. En construisant NAWAPA, 170 km³ des précipitations de la Catégorie A seront intégrés à la Catégorie B, pour être utilisés plusieurs fois plutôt qu’une, en se ré-évaporant et répliquant le cycle sur le continent avant de sortir du système avec un rythme et une durée accrue par le biais des plantes et l’évapotranspiration des sols, ainsi que par d’autres techniques d’ingénierie biosphérique.

Le Réseau ferroviaire

Pour une construction efficace de NAWAPA et une utilisation optimale des régions du Nord :

• Plusieurs lignes de chemin de fer de l’Union Pacific, de la Burlington Northern Santa Fe, et du Canadien Pacifique, allant du Midwest américain à travers l’Idaho jusqu’à la tranchée des Montagnes Rocheuses, nécessiteront un doublement sinon un triplement des voies.

• Le chemin de fer Alaska-Canada doit être finalement complété, avec deux lignes doubles connectant Prince George à Fairbanks et Dawson Creek à Fairbanks, totalisant 3,540 km de rail.

• 1569 km de lignes doubles joindront Fairbanks, Alaska, avec Egvekinot, Chukotka, incluant un tunnel et/ou un pont de 96 km traversant le détroit de Béring.

Création d’Emploi

NAWAPA lui-même créera directement et indirectement 4 millions d’emplois, en plus des 1,5 million possibles par l’usage de la technologie nucléaire pour produire 30 000 MW (mégawatts) d’électricité pour alimenter le système de pompage, pour un total de 5,5 millions de nouveaux emplois créés.

La révolution des Grands Lacs au Canada

Le Canal Érié fut une transformation révolutionnaire, ouvrant le Midwest américain au commerce et fit de la ville de New York une métropole. Également, les canaux pour le transport par barges du NAWAPA qui relieront le Lac Supérieur à l’Océan Pacifique, ainsi que la Baie d’Hudson, la Baie Georgienne et les mines du Labrador et du Québec aux Grands Lacs, transformeront les sols riches en minerai autrefois difficiles, voire impossibles à exploiter en raison de problèmes d’accès, menant vers une explosion du potentiel minier, industriel, technologique et scientifique le long des berges des canaux, comme ce fut le cas avec le corridor industriel du Mississippi.

Efficacité dans la conception

La conception du NAWAPA a été faite de manière à obtenir le plus grand impact pour le plus petit nombre de réservoirs et de systèmes de distribution. 3150 projets individuels de gestion d’eau avaient été autorisés ou proposés par les Corps d’ingénieurs de l’armée américaine en 1966, pour 3,330 km³ de capacité de stockage d’eau. NAWAPA ne nécessite que 369 projets individuels pour une capacité de stockage d’eau de 5,300 km³.

Liste des matériaux et procédés

Afin de construire les ponts, barrages, canaux, réservoirs, aqueducs et tunnels du NAWAPA, il faudra au moins :

• Des centaines de millions de poches de ciment, 441 millions de tonnes de fer, des dizaines de millions de tonnes de cuivre et d’aluminium, et une vaste panoplie de nouvelles machines seront requis pour construire le projet et déplacer environ 24,5 km³ de terre.

• Creuser 50 tunnels pour une distance totale de 1600 km, déplaçant 660 millions de mètres cube de roches, utilisant un nombre sans précédent de tunneliers, et possiblement de nouvelles techniques.

• Une quantité non-définie de demandes pour la production d’équipements électriques lourds, incluant : a) centrales énergétiques, incluant biefs, conduites forcées, portes de digue, turbines, unités de génératrices, appareillage et, b) stations de pompage, incluant de puissants moteurs, pompes, et valves, conduites d’entrée et de sortie.

Renaissance nucléaire

Le système de pompage Sawtooth en Idaho, haut de 750 mètres, nécessitera 26 000 MW d’énergie, qui pourront être fournis par 65 réacteurs modulaires de 400 MW chacun, comme le modèle PRISM de GE-Hitachi. La présente génération de réacteurs nucléaires canadiens CANDU-6 subviendra à la demande énergétique importante pour les stations de pompage le long de la voie maritime Canada-Grands Lacs.

Cependant, le défi que représente le développement des régions éloignées de l’Arctique nous donne l’opportunité de progresser vers des réacteurs nucléaires de la quatrième génération, à haute température et à sécurité intrinsèque. Ces réacteurs fourniront non seulement de l’électricité mais aussi une chaleur industrielle à très haute température, permettant ainsi le raffinement du pétrole sur place, la production d’essence synthétique et le dessalement de l’eau de mer.

Hydroélectricité

Grâce à l’utilisation du relief continental, NAWAPA générera annuellement 40 000 MW d’énergie en surplus au Canada (32 000 MW en Colombie-Britannique, 2000 MW au Yukon, 6000 MW au Manitoba) et 33 000 MW aux États-Unis, grâce à l’écoulement par gravité.

Réorganisation planétaire et hémisphérique

L’approche NAWAPA implique un changement dans l’organisation de la planète dans son ensemble, et sa mise en œuvre entraînera le développement d’autres pays en tant que véritables états-nations souverains, qui utiliseront la totalité de leur territoire pour accroître les bienfaits scientifiques ainsi que le pouvoir de leurs citoyens. L’accroissement de la densité des infrastructures et des techniques de gestion du sol mèneront à un accroissement garanti des pouvoirs productifs de la main-d’œuvre, par unité de surface, à un degré jamais vu auparavant, sur chaque continent où le principe sera mis en application.

Avancées scientifiques

En plus de transformer la planète grâce à sa gestion continentale de l’eau, NAWAPA est un programme scientifique dans le véritable sens du terme :
La mise en marche d’un système de gestion de réservoirs de cette taille, le long d’un corridor continu, engendrera très certainement des transformations qualitatives, quoique imprévisibles, dans la coordination scientifique et technologique générale.

La création de 50 larges tunnels, totalisant plus de 1600 kilomètres, donne une idée des percés à accomplir dans le domaine de la cartographie géologique, ainsi que des découvertes fondamentales à faire dans notre compréhension de la création biosphérique de la croûte terrestre, et la nature de ses minerais biogéniques utiles. Créer une présence humaine permanente et croissante dans les régions du Nord transformera notre perspective scientifique actuelle de l’Arctique, passant de stations de recherches isolées dans des conditions dangereuses et éloignées, à une capacité scientifique active.

Et puisque l’Arctique est à une proximité unique des conditions électromagnétiques singulières des régions polaires, une compréhension du système des relations électromagnétiques qui détermine les interactions magnétiques entre la Terre, le Soleil et le Système solaire, et qui a déterminé les processus évolutifs de la biosphère, pourra finalement être ajouté aux connaissances de l’homme et à son économie.

En restaurant une gestion stricte et constante du cycle hydrologique, de nouvelles percées verront le jour dans l’ingénierie biosphérique du climat, de la vie végétale, de l’eau souterraine et des sols. Par la gestion rapprochée des 240 réservoirs de NAWAPA, non seulement la production continentale de poissons et de protéines aquatiques sera multipliée plusieurs fois, mais de nouvelles frontières seront établies dans notre connaissance des impacts des réservoirs, et dans les méthodes de traitement de l’eau, maîtrisant ainsi l’utilisation et l’ingénierie des micro-organismes, poissons et plantes.

Avec la réalisation du projet NAWAPA, l’humanité, au lieu d’être assujettie aux caprices de la nature et des conditions locales, prendra en main sa propre évolution et celui de son environnement.