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Editorials of / Editoriaux de Gilles Gervais

Barroso et Volcker : « Beaucoup de bruit pour rien »

23 juin 2012

La question de David Akin, le chef de pupitre national du réseau Sun Media, au Sommet du G20 à Los Cabos, « … que pensez-vous des remarques du Premier ministre Harper qui affirme que l’Europe possède suffisamment de moyens financiers pour gérer elle-même sa crise ? …  » a fait exploser José Manuel Barroso, et Herman Van Rompuy.

Barroso, en tant que président de la Commission européenne, fit remarquer que la crise n’avait pas l’Europe pour origine mais bien l’Amérique du Nord : « …Une bonne partie de notre secteur financier a été contaminé par, comment dire, des pratiques non orthodoxes de la part de certains secteurs des marchés financiers … Franchement, nous ne sommes pas ici pour recevoir des leçons en matière de démocratie ou en termes de comment gérer l’économie parce que l’Union européenne a un modèle dont nous pouvons être très fiers. »

Quant au président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, il a répondu que « … nous ne sommes pas les seuls à être responsable des problèmes économiques actuels dans le monde ... »

Des armes de distraction massives

Le Sommet du G20 à Los Cabos, et son communiqué final, avait plus à voir avec l’espoir de ramener le calme sur les marchés financiers et rassurer les populations que de nous indiquer la marche à suivre vers une solution à l’effondrement monétaire qui afflige le monde transatlantique.

Les ‘leçons’ de probité d’Harper à Barroso et Van Rompuy illustrent bien le manque flagrant de leadership capable de briser les reins d’un empire financier à l’agonie !

Que se passe-t-il à « la City » et à Wall Street ?

L’oligarchie financière, devant la gravité de la situation, s’efforce à maintenir l’illusion que le renflouement des banques par les gouvernements est le seul moyen de sauver le système bancaire. Ce processus, qui a déjà atteint la stratosphère, va mener inexorablement à une hyperinflation semblable à celle qui eut lieu dans la république de Weimar au mois de novembre 1923.

Les réformes monétaires proposées publiquement par l’oligarchie financière se résument à deux propositions : la réforme de Lord Vickers en Grande Bretagne, la politique du soi-disant «  ring-fencing  » et, surtout, la «  Règle Volcker  » aux États-Unis. Ces deux politiques ne sont en réalité que des « miroirs aux alouettes ». Pures créations de l’oligarchie afin de mieux contrôler la désintégration du système.

Les « imbéciles utiles » de l’Empire : José Manuel Barroso et Paul Volcker

« Le comité d’action politique de l’économiste américain Lyndon LaRouche (LPAC) a appris que l’ancien directeur de la Réserve fédérale américaine Paul Volcker s’est mis à appeler frénétiquement les membres du Congrès pour les dissuader de soutenir la proposition de loi de Nancy Kaptur (H.R. 1489) visant à restaurer la loi Glass-Steagall. Cette loi avait été adoptée en 1933 par le président Franklin Roosevelt pour imposer une séparation stricte entre banques de dépôts utiles à l’économie réelle et banques d’affaires spéculatives. Aux États-Unis, elle fut abrogée en 1999.

« … Concrètement, rétablir Glass-Steagall libérerait le contribuable américain de toute tentative de renflouement supplémentaire. C’est pourquoi Lyndon LaRouche, à l’origine de la bataille pour rétablir ce principe dès que se sont manifestés les premiers signes de la crise financière au cours de l’été 2007, a sèchement dénoncé hier « la tentative de Volcker de faire avaler au peuple américain 2000 milliards de dollars de pertes en plus  », se référant aux dettes de jeux plombant encore les bilans des banques de Wall Street.

« … Il a ajouté que « Volcker a fait une très grave erreur en m’accusant de vouloir ré instituer Glass-Steagall pour ’punir Wall Street’. En réalité, Volcker est en train de dire au peuple américain qu’il va devoir couvrir à nouveau les pertes de jeu des banques avec l’argent de ses impôts durement gagné. Ceci est une escroquerie qu’aucun Américain sain d’esprit ne saura tolérer. De plus, tout le système est dans un état de faillite sans retour et ne peut être sauvé de quelque manière que ce soit. Les efforts de Volcker pour tuer la seule alternative viable vont conduire à une hyperinflation globale pire que celle qui a frappé l’Allemagne de Weimar à la fin de 1923. Cette fois-ci ce sera à une échelle globale, à commencer par les États-Unis et l’Europe . »

Ce même Paul Volcker avec de nombreux « experts » et journalistes financiers, propagent le mythe de la grande solidité du système bancaire canadien, un modèle « que les États-Unis et l’Europe devraient suivre pour sortir de leurs difficultés  », clament ces charlatans !

Le 17 juin dernier, Mme Helga-Zepp LaRouche lançait un Appel à un Glass-Steagall global que je vous empresse de signer (ici) et de le circuler.

À la veille des festivités de la Saint Jean et bientôt de la fête du Canada, peu importe vos appartenances politiques, « tout patriote et citoyen du monde  » se doit de saisir cette occasion pour faire «  adopter le système de séparation des banques, afin de protéger le bien-être des peuples  ».

Gilles Gervais