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Lyndon H. LaRouche

Les perspectives d’un développement continu de l’humanité

2 novembre 2012

Le message vidéo suivant (en anglais) a été présenté le 29 octobre à l’ouverture de la Seconde conférence internationale sur les questions fondamentales relatives au développement soutenable de la Nature, de la Société et de l’Homme, consacrée cette année aux décisions du Sommet mondial « Rio+20 » et célébrant le 155ème anniversaire de naissance du scientifique russe Constantin Tsiolkovsky. Cette conférence s’est tenue à l’Université de Dubna à Moscou, et a été organisée en collaboration avec l’Académie russe des sciences naturelles et l’Ecole des sciences pour le développement soutenable.

La transcription est ici en français

Lyndon LaRouche :

J’ai de nouveau la possibilité, par cette présentation vidéo, d’être avec vous, à l’Université de Dubna, et avec le Professor Bolshakov. Nous avons plusieurs choses à traiter.

Nous entrons présentement dans période où l’humanité se voit menacée de la pire guerre qu’elle a jamais connue dans son histoire. Nous nous dirigeons entre autres choses vers une guerre thermonucléaire, lancée par des forces britanniques qui contrôlent particulièrement bien, à l’heure actuelle, la situation aux Etats-Unis ainsi qu’en Europe de l’Ouest et Centrale, et ce dans une situation où l’Europe fait face à l’une des pires crises de son histoire : un effondrement économique couplé à une hyper-inflation pire que celle qu’a connue l’Allemagne en 1923.

Tout nous oriente vers un désastre. Aux Etats-Unis mêmes ; en Amérique centrale et du Sud ; en Afrique, un continent à nouveau soumis à l’esclavage. Les questions essentielles sont par conséquent d’ordre économique, en particulier liées à l’économie physique, et le danger de guerre thermonucléaire.

En raison des conditions prévalant actuellement aux Etats-Unis et en Europe, ainsi qu’en Russie, en Chine et dans d’autres pays, une guerre thermonucléaire ne pourra être limitée à quelques mouvements tactiques. Si une guerre nucléaire devait être déclenchée – un risque à très court terme, à l’échéance du début de l’année prochaine –, elle serait différente de toute autre guerre, y compris qui incluerait l’usage d’une où quelques armes nucléaires. Une guerre thermonucléaire est une guerre d’extermination.

Prenons par exemple les gros sous-marins américains. Les Etats-Unis disposent des plus grandes capacités à cet égard, tant dans la zone transatlantique qu’au-delà. Ces sous-marins inquiétants, dotés de capacités thermonucléaires, seraient ceux qui seraient appelés à déclencher la guerre, dans l’actuel contexte de déstabilisation régnant dans plusieurs régions. La réponse immédiate de puissances comme la Russie ou la Chine serait du même type. La guerre se résumerait, avec ce type d’armement, à deux barrages thermonucléaires.

Tout ce que vous avez à faire est de regarder la vieille super-bombe expérimentale de Khrouchtchev, dont certains d’entre vous se rappellent encore. Pensez à quoi ressemblait le ciel de Sibérie à cette époque. Il faisait très sombre. Et c’était le résultat d’une seule bombe. C’était une bombe primitive, mais qui avait des implications thermonucléaires. Aujourd’hui la situation ne sera pas la même, si cela arrive. Ce sera une guerre d’extermination. L’intention sera d’exterminer l’adversaire. C’est une guerre qui ne peut être une guerre, car une fois ce type de chose lancé – ce qui peut être fait en une heure et demie –, la plus grande partie des dommages a lieu tout de suite.

La manière d’empêcher cela est la principale question à laquelle se voit confrontée l’humanité. Il n’y a eu aucune situation similaire dans l’histoire. L’humanité a développé une arme, sur une vaste échelle, qui peut réellement causer l’extinction de l’espèce humaine, ou presque. Et ceci pourrait très bien arriver d’ici le début de l’année prochaine.

Cette guerre est en préparation depuis plus d’un an déjà, mais des personnes comme les chefs d’état-major des armées aux Etats-Unis et en Russie, ont pris des mesures visant à retarder ce que cherchent à faire la monarchie britannique et le Président Obama, qui sont les véritables instigateurs de cette guerre. Ils ont été bloqués par l’intervention d’officiers militaires et autres aux Etats-Unis et ailleurs, des personnes qui ont reconnu ce danger et réalisé que nous devions agir pour empêcher qu’il se concrétise.

Par ailleurs, en supposant que nous arrivions à éliminer ce danger (je rappelle que la guerre est déjà en préparation, n’importe quel événement pourrait la déclencher), il existe un autre problème. Une pénurie alimentaire globale. Nous sommes confrontés à des problèmes économiques qui sont relativement pires, en terme de menace pour l’humanité, que ceux que nous avons connus au cours des derniers siècles. Il nous faudra non seulement reconstruire aux Etats-Unis notre propre économie, comme vous essayez de le faire en Russie, mais également l’économie mondiale. Il faudra lui faire franchir le seuil d’une nouvelle ère.

Cette nouvelle ère est déjà en quelque sorte entamée. En supposant que nous ne sombrions pas dans une guerre thermonucléaire, l’avenir de l’humanité sera dominé par un effort commun visant à protéger la Terre contre les astéroïdes et autres corps de ce genre. Nous savons que plusieurs d’entre eux rôdent autour de nous. Nous avons cependant très peu de détails concernant leur identité. Nous ne connaissons qu’une petite fraction des astéroïdes, qui sont déjà identifiés. Nous n’avons presque pas de moyens de faire plus que d’articuler quelques modestes gestes de défense contre quelque chose qui pourrait causer de grands dommages à la Terre, à sa population, peut-être même l’extinction d’espèces entières comme cela est déjà arrivé dans l’histoire de notre planète.

Ainsi, la grande bataille, la grande guerre, celle qui est légitime et nécessaire, celle que nous devrons mener, visera à sauver l’existence de l’humanité aux frontières de Mars, entre les orbites de Mars et de la Terre. Ceci sera une préoccupation principale de tout gouvernement sain d’esprit, ou d’une planète qui aura réussi à éliminer rapidement la menace d’une guerre nucléaire.

En tant que scientifiques, nous avons été mobilisés par cette question depuis la fin des années 70 et le début des années 80, lorsque la défense de la Terre contre certains satellites ou autre type de choses était en discussion. Avec l’amerrissage sur Mars de ce formidable instrument qu’est Curiosity, nous assistons à l’arrivée sur cette planète d’un nouveau type d’équipement, qui peut interagir avec des observateurs situés sur Terre, et nous pouvons ainsi, à la vitesse de la lumière, partager les tâches entre Mars et la Terre, ce qui nous aidera grandement à affronter la menace que constituent ces corps rôdant entre les deux orbites.

Tout ceci nous amène à prendre conscience du laisser-aller que nous avons connu dans le domaine des sciences depuis quelque temps dans le monde. La science devra faire de grands sauts pour progresser. Le retard accumulé et l’usage de mauvaises méthodes en économie ont retardé le progrès de la science aux Etats-Unis. Notre pays a vu ses capacités s’effondrer en quelques décennies. Nous aurons une famine massive aux Etats-Unis, non seulement à cause des mauvaises décisions du président actuel ou de ses prédécesseurs, mais également à cause des conditions naturelles. Nous avons transféré notre production en Chine et autres parties encore plus pauvres dans le monde, là où les gens sont très faiblement payés. Nous avons, aux Etats-Unis, comme il est arrivé en Russie ou ce qui en train de se produire en Europe de l’Ouest et Centrale, des capacités de production qui ont été détruites par les décisions adoptées au cours des dernières années, plus particulièrement la fin des années 80, mais même plus avant.

L’état de l’économie est totalement désastreux sur la plus grande partie de la planète. Le taux de mortalité va s’accroître dans son ensemble, même sans une guerre thermonucléaire, à moins d’inverser la tendance actuelle en terme de politique économique à travers l’Eurasie et les Amériques. Nous devrons passer à des technologies plus avancées, comme la fusion thermonucléaire pour la production d’énergie, afin de pouvoir faire les choses nécessaires.

Nous nous dirigeons vers une période terrible, mais une période qui est également pleine de promesses, si nous nous donnons la peine de reconnaître à quel point nous avons été insouciants, depuis plusieurs décennies déjà.

Dans une période comme celle-ci, plutôt que de nous plaindre et nous inquiéter, ce qui ne résoudra rien, nous devons revitaliser la science. Nous avons besoin d’un grand programme-vecteur dans ce domaine, pour activer des possibilités de développement qui sont latentes, qui n’ont pas été promues jusqu’à présent.

Nous devrons atteindre des niveaux de technologie que nous n’avons jamais atteint jusqu’à présent. Voilà le choix qui s’impose à nous. D’un côté, la pire menace possible, de l’autre, un grand défi – surtout pour les plus jeunes, les jeunes scientifiques qui répondront favorablement à la nécessité d’une mobilisation de toute l’humanité, au lieu des absurdités qui ont causé d’énormes pertes de temps.

Nous devrons mettre en œuvre de grands programme-vecteur dans la science, qui prendront le relais pour le développement de la Terre mais également celui de la Lune, comme tremplin pour mettre le pied sur Mars et y soutenir une activité permanente. Nous nous doterons de sources d’énergie beaucoup plus denses, comme la fusion thermonucléaire, qui nous permettront de nous rendre sur la Lune et sur Mars en une semaine environ.

Il nous faudra une génération pour y arriver, mais en attendant nous pouvons déjà nous engager dans cette direction.

Dans une situation où l’économie des nations européennes, ainsi que celle des nations nord-américaines s’effondrent, et ce à un taux inimaginable dans le passé, nous devrons changer d’orientation, nous diriger vers le haut. Cela signifie mettre fin à la politique verte, qui ne peut survivre à moins de sacrifier l’humanité. Une politique verte est impossible à moyen terme, l’espèce humaine ne peut continuer d’exister dans ces conditions. Il nous faut une haute technologie, des flux d’énergie élevés, et une physique très avancée. Voilà ce dont nous avons besoin pour garantir la survie de l’humanité. Les jeunes gens, en particulier dans les universités, qui sont intéressés par la science, sont les garants de l’avenir, ceux qui rendront possible ce dont nous avons si désespérément besoin.

Merci.