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Editorials of / Editoriaux de Gilles Gervais

Ne pas légiférer une loi Glass-Steagall en 2013 serait moralement insoutenable !

24 juillet 2013

La loi Glass-Steagall de 1933 n’a jamais été conçue par Franklin Delano Roosevelt comme une simple mesure fiscale pour contrer les abus de Wall Street. Il s’agissait plutôt de faire la guerre à Wall Street et à la « City » afin d’empêcher que ce réseau de banquiers synarchistes réussissent un coup d’état contre le gouvernement Roosevelt en faveur de régimes totalitaires comme ils avaient déjà fait en 1922 en Italie et en 1933 en Allemagne.

Roosevelt qui connaissait bien les basses manœuvres de ceux qu’il appelait les marchands du temple flanque un coup presque mortel à Wall Street dès la première confrontation en lançant la commission Pécora, une commission d’enquête, contre JPMorgan et ses acolytes,ce qui lui permettra de gagner l’appui de la majorité du peuple américain.

Dans un deuxième temps il signe la loi Glass-Steagall, et s’engage à rétablir les principes d’Alexander Hamilton, l’arme ultime contre le fascisme financier. Transformant la Reconstruction Finance Corporation (RFC) de son prédécesseur, pour en faire la locomotive de son New Deal, la RFC émettra le crédit productif public essentiel à la reprise économique.

Le coup d’état que cette cabale de banksters planifie aujourd’hui n’est plus contre l’occupant de la Maison Blanche comme en 1933, puisque Barack Obama est essentiellement un sbire de la l’empire britannique et de leurs appendices à la City et à Wall Street !

Ce qui est planifié est un coup d’état contre la Constitution des États-Unis. Le but ultime des têtes couronnées de l’empire britannique est une politique néo-malthusienne radicale pour réduire la population mondiale de 7 milliards d’êtres humains à moins de 1 milliard !

Le processus est déjà amorcé

L’histoire jugera sévèrement la classe politique actuelle tant aux États-Unis qu’en Europe si elle refuse, alors que les conditions pour réussir sont présentement réunies, pour mettre le système monétaire impérial en faillite ordonnée au moyen d’une loi pour un Glass-Steagall global.

L’empire financier surveille de près et évalue quotidiennement l’ampleur du mouvement international en faveur d’une loi pour un Glass-Steagall global. Wall Street « a acheté » un grand nombre de sièges au Congrès et tente par tous les moyens d’empêcher qu’un tel projet de loi puisse-être voté à Washington D.C. car cela menace, non seulement son « droit acquis » de piller la richesse, mais son existence même.

En fait, le Glass-Steagall est une protection constitutionnelle pour les Américains. Une « police d’assurance » qui précise que l’on sauve les gens d’abord et non pas les créances de Wall Street aux dépens des vies humaines.

Si Wall Street et la City réussissent à saborder le Glass-Steagall, alors peu de temps après cette victoire pyrique, ces centres financiers vont eux-mêmes dégonfler leurs bulles et procéder à une répudiation massives de leurs obligations, sachant très bien que leurs titres n’ont aucune valeur réelle étant donné leur toxicité et que leur dette spéculative est une énormité qui dépasse l’entendement

La « City » et Wall Street préfèrent contrôler eux-mêmes le timing et le choix des dettes à répudier, car ces banquiers n’ont aucunement l’intention de respecter leurs obligations envers les pensionnés, ou de maintenir les services essentiels à la vie des citoyens comme cela a déjà été décidé pour les habitants de la ville de Détroit qui ne toucheront qu’un très minuscule pourcentage de ce qui leur était dû en termes de pensions de retraite ou de régimes de santé alors que les banques eux recevront 80% de la valeur de ce qu’ils réclament.

Dès les premiers jours de son administration en 1933, Franklin Delano Roosevelt permettait à la commission Pécora de poursuivre ses travaux et signait la loi Glass-Steagall . Aujourd’hui nous devons de nouveau rallier la population des États-Unis à un système Glass-Steagall qui incorpore les principes constitutionnels Hamiltoniens, c’est-à-dire établir une Banque Nationale qui émettra une quantité suffisante de crédit productif public pour revitaliser les villes, créer des emplois productifs, rebâtir les infrastructures et surtout relancer de grands projets porteur d’espoir tel NAWAPA.

Une fois ce modèle du système américain rétabli aux États-Unis, celui-ci se répandra comme une trainée de poudre à travers le globe, à l’exemple de ce qui s’est passé à l’époque de Lincoln.

Nous devons nous engager à relever le défi que Roosevelt s’était fixé pour l’après guerre—se battre pour libérer la planète du joug de l’empire britannique et de réaliser une paix durable basée sur le développement des pays sous-développés.

Roosevelt avait raison de son vivant et plus encore aujourd’hui lorsqu’il affirmait « There is nothing to fear but fear itself ! »

Gilles Gervais