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News / Brèves

L’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie- le sénateur américain Graham sur la CBC Radio One

13 octobre 2014


L’ancien sénateur américain Bob Graham veut faire la lumière sur le rôle des Saoudiens dans le financement du terrorisme.

Lors d’un entretien accordé le 9 octobre à l’émission radiophonique Day 6, avec Brent Bambury sur CBC Radio One , l’ancien sénateur américain Bob Graham a accusé les Saoudiens d’être directement responsables de l’actuel conflit en Irak et en Syrie. Il a ajouté que cette situation aurait pu être évitée si le chapitre de 28 pages du Rapport de l’enquête conjointe du Congrès américain sur les attentats du 11 septembre 2001 (documentant le rôle de l’Arabie saoudite dans ces attentats) avait été rendu public.

Graham a souligné que l’Arabie saoudite a une longue histoire en ce qui concerne ses activités de soutien à la secte Wahhabite de l’Islam, et que c’est cette forme extrême qui s’exprime actuellement dans les avancées de l’État Islamique (EI) en Irak et en Syrie :

« La connexion est directe, a-t-il expliqué. Non seulement l’Arabie saoudite a-t-elle promu cette forme extrême de croyance, mais elle en a été le principal créancier, d’al Qaïda en premier lieu, puis de ses diverses franchises un peu partout dans le monde (en particulier en Somalie et au Yémen), et maintenant elle soutient l’État islamique (EI). Je crois que si le rôle des Saoudiens dans les attentats du 11 septembre avait été divulgué avec la publication des 28 pages, ainsi que par la publication d’autres renseignements concernant le rôle des Saoudiens et leur soutien aux personnes qui ont détourné les avions le 11 septembre 2001, il aurait été beaucoup plus difficile pour l’Arabie saoudite de continuer à se comporter ainsi. »

Mobilisation de l’Institut Schiller

Afin de faire monter la pression sur Barack Obama, l’Institut Schiller a organisé samedi 11 octobre, à la bibliothèque de Harlem à New York, une réunion publique sur l’urgence de rendre public le chapitre de 28 pages. Plus d’une centaine de personnes y ont assisté. Parmi les orateurs : Jeffrey Steinberg, de la revue Executive Intelligence Review (EIR) ; Terry Strada, co-présidente de l’association 9-11 Families and Survivors United for Justice against terrorism (l’une des principales associations des familles des victimes des attentats du 11 septembre 2001) ; et Diane Sare, ancienne candidate larouchiste aux élections législatives (pour le Congrès américain).

Diane Sare a dressé le bilan de la politique désastreuse de Barack Obama par rapport au combat contre l’EI, l’épidémie Ebola en Afrique de l’Ouest et la sécheresse frappant toute la côte ouest des États-Unis, ainsi qu’à la crise financière. Elle a été suivie de Terry Strada, qui a cité le contenu d’une lettre jusqu’ici confidentielle signée en 2003 par 40 sénateurs américains, demandant que soient rendues publiques les 28 pages. Elle a demandé que justice soit rendue aux 3000 victimes qui ont péri dans les attentats, sans parler de ceux qui ont perdu la vie dans les guerres subséquentes.

La chute progressive de la ville de Kobané, au nord de la Syrie, aux mains de l’EI, montre à quel point la politique suivie par le gouvernement Obama, ainsi que son allié turc, est calamiteuse.

C’est ce que souligne le correspondant pour le Moyen-Orient du quotidien londonien The Independent, Patrick Cockburn, dans un article récent. « Les plans des États-Unis pour combattre l’État islamique se trouvent réduits en ruines », fait-il remarquer, avant de décrire les récentes avancées de l’EI tant dans le nord de la Syrie et que dans la province irakienne d’Anbar, ainsi que l’imminence d’attaques pouvant atteindre même le centre de Bagdad. Il conclut que les agissements de la Turquie en Syrie depuis 2011 sont un mélange d’arrogance et de mauvais calculs, qui peuvent conduire à la guerre civile en Turquie elle-même. [EWS-S&P]